SANTE

Santé utile

CÔté CUISInE Miser sur le bio. Surtout pour les aliments très contaminés (raisin, clémentines, cerises, fraises, nectarines/pêches, pommes, herbes et salades, poivrons, pommes de terre, céréales complètes…) et les fruits et légumes surgelés : la congélation empêche les substances chimiques de se dégrader. Préférer les petits poissons (maquereau, sardine, anchois) moins chargés en métaux lourds et PCB. limiter les poissons gras à deux par semaine (un seul si on est enceinte) dont le thon une à deux fois par mois. Poissons d’eau douce (anguille, brème, carpe…) tous les deux mois pas plus, jamais chez la femme enceinte. Choisir des thés bios, en vrac ou dans des sachets en papier ou coton non traités (les plastiques passent dans l’eau). Varier les marques et utiliser une bouilloire en inox. Stocker et congeler les aliments dans des boîtes en verre. Ne jamais réchauffer dans une boîte ou barquette en plastique : « la chaleur augmente le risque de migration vers les aliments », rappelle le Dr Souvet. Prudence, même avec ceux autorisés pour le micro-ondes (catégorie 5). Les bons réflexes pour limiter son exposition La solution la plus efficace au quotidien reste de réduire en amont sa contamination par les polluants.

On peut accélérer leur élimination Notre organisme est équipé pour évacuer les polluants, essentiellement via les reins. Nos conseils pour que ces derniers fonctionnent correctement.

absorbantes et la chlorelle se lie aux métaux lourds et dioxines pour faciliter leur élimination (effet chélateur observé in vitro et sur les animaux). « Mais rien ne prouve qu’ils sont utiles en cas de contamination chronique à faible dose », indique le Dr Barouki. Par ailleurs, sachant qu’ils ne distinguent pas les toxiques des médicaments ou des bons minéraux, ils peuvent perturber les traitements en cours ou causer des carences. il est déconseillé de les prendre au long cours et sans avis médical. info Les régimes express, une source de pollution ! « Si l’on perd beaucoup de poids et vite, la fonte des graisses relâche en quantité importante dans l’organisme les toxiques qui y étaient stockés, comme les PCB », rappelle le Dr Pierre Souvet, cardio- logue. Pas de danger si l’on perd moins de 5 kg par mois, mais attention si la perte de poids est plus importante ! À éviter l’année précédant une

Boire au moins 6 à 8 verres d’eau, thés, tisanes par jour, soit

l'équivalent d’1,5 litre, et davantage si on fait du sport ou qu'il fait très chaud (jusqu’à 2,5 l). Au-delà, ça n’a pas d'intérêt : « les urines seront plus diluées mais vous n’éliminerez pas plus de toxiques en quantité et risquez de perturber le fonctionnement des reins », explique le Dr Barouki. Réduire ses apports en sel (fromages, pain, charcuteries…) pour ne pas dépasser 6 g par jour. il retient l’eau dans les tissus et perturbe l’élimination rénale. Diminuer la quantité de produits transformés et de sucres ajoutés dans l’alimentation (attention au fructose et glucose industriels !) qui encrassent le foie et les reins. ne pas miser sur les plantes drainantes ou détox et les saunas et les hammams en pensant éliminer davantage de polluants. Certains produits sont efficaces mais pas sans risque : le millepertuis accélère le métabolisme des polluants par le foie, le charbon est utilisé en cas d’ingestion de produit toxique pour ses vertus

grossesse, car les polluants circulant chez la mère sont transmis au fœtus.

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46 SANTÉ MAGAZINE I février 2020