SANTE

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Le dossier

Chiffre 5 fois plus de risque de maladie d’alzheimer pour les anciens footballeurs pros. En cause : les chocs répétés à la tête. Source : New England Journal of Medicine , 21 octobre 2019.

Santé

L’activité physique, championne de la prévention

Pour protéger ses neurones, les experts placent l’activité physique en tête de leurs recommandations. A priori, l’exercice ne semble pas très stimulant sur le plan intellectuel. Et pourtant, voici trois bonnes raisons de chausser ses baskets.

EN PRATIQUE

Un cerveau mieux irrigué « Les vaisseaux sanguins du cerveau forment une sorte d’arbre dont toutes les branches, même les plus petites, doivent rester fonctionnelles. L’activité physique régulière permet de garder cet arbre vasculaire en bonne santé. Les branches restent souples et le cerveau bien nourri », rappelle le Pr Cordonnier. L’exercice physique réduit tous les facteurs de risque cardiovasculaires : l’hypertension artérielle, le cholestérol, le diabète...

Pour rester en bonne santé, le cerveau a besoin de 30 min de marche rapide, de vélo,

de natation ou de course à pied, par jour, au moins 3 fois par semaine.

De nouveaux neurones activés Le Pr Francis Eustache souligne l’importance de l’activité physique pour stimuler la neurogénèse, c’est-à-dire la fabrication de nouveaux neurones. « Pour qu’elles soient fonctionnelles, ces cellules fabriquées, entre, autres dans l’hippocampe, doivent être activées, c’est-à-dire stimulées sur le plan cognitif. Elles doivent aussi recevoir une oxygénation suffisante. L’activité physique aérobie permet de les maintenir en bonne santé. À défaut, ces nouveaux neurones dépérissent très vite. »

Un sommeil réparateur Rien de tel que de se dépenser pour retrouver un sommeil réparateur. Or, bien dormir, c’est consolider sa mémoire. Au cours de la nuit, le cerveau “classe” les informations acquises dans la journée (les apprentissages, les souvenirs...) dans les bons tiroirs. Elles seront ensuite plus faciles à retrouver. « En outre, le sommeil permet au cerveau de se débarrasser des toxines qui peuvent s’y accumuler, comme les protéines anormales, impliquées dans la maladie d’Alzheimer », dit le Pr Krolak-Salmon.

EN CAS DE POLLUTION, PAS D’EFFORTS INTENSES Les particules fines issues du trafic routier sont aujourd’hui considérées comme un facteur de risque majeur d’AVC, car elles épaississent le sang et rigidifient les artères. Des études suggèrent également un lien avec la maladie d’Alzheimer. Raison de plus pour éviter les efforts intenses lors des pics de pollution.

BRANOSPEJJ / GETTYIMAGES

26 SANTÉ MAGAZINE I Février 2020

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