SANTE MAGAZINE
QUE PENSER DU JEÛNE ? Arrêter de s’alimenter sur de courtes périodes (jeûne intermittent) ou supprimer les glucides au profit des lipides (régime cétogène) permet-il d’avoir les idées plus claires ? Quelques études ont montré l’intérêt probable de la privation des glucides dans le traitement de certaines maladies (Alzheimer, épilepsie...) où les cerveaux sont incapables d’utiliser correctement le glucose. « Cet effet serait dû aux cétones, alors produites et utilisées pour fonctionner, qui seraient capables de réduire le stress oxydatif du cerveau et de moduler l’expression des gènes liés à la neuroplasticité », explique Max Lugavere. Cet effet bénéfique doit cependant être confirmé par d’autres études et reste spécifique à ces pathologies. Quand on est en bonne santé, mieux vaut, pour des capacités cognitives au top, offrir à son cerveau une alimentation équilibrée contenant des glucides lentement assimilés. Des produits laitiers. Ils sont riches en tryptophane, un acide aminé précurseur de la sérotonine. « En plus de stabiliser l’humeur, ce neuromédiateur joue un rôle important dans les fonctions exécutives (planification, organisation d’une tâche...) », précise Max Lugavere. On en trouve aussi dans les viandes, les légumineuses et les poissons. Ces aliments sont également de bonnes sources de tyrosine, un acide aminé nécessaire à la sécrétion de dopamine. Des œufs. « Ils constituent une source abondante de choline, un nutriment essentiel à la santé et à la flexibilité des membranes cellulaires, ainsi qu’un neurotransmetteur impliqué dans la mémoire et l’apprentissage, l’acétylcholine, continue Max Lugavere. Le jaune contient en plus de la lutéine et de la zéaxanthine, deux caroténoïdes connus pour protéger le cerveau et améliorer la vitesse de traitement des neurones. »
Comment s’alimenter avant et pendant un examen ? En plus de se dépenser en bougeant et de bien dormir, voici les réflexes à adopter pour mettre toutes les chances de son côté le jour J.
Les jours précédant un examen « Il ne faut ni grignoter, ni sauter de repas, dit le Dr Ferreri. L’alimentation doit être variée et équilibrée, pauvre en sucreries et produits industriels. Au moins trois semaines avant le jour J, consommer au moins une fois par semaine du poisson gras et chaque jour des huiles végétales d’olive, de colza et de noix et une poignée d’oléagineux (noix, amandes...). » « Il faut aussi manger à chaque repas des fruits et des légumes, et une portion de féculents à index glycémique bas (orge, boulgour...) en quantité adaptée à l’activité », continue l'expert. Et on met une fois par jour au menu de la viande ou de la volaille pour le fer et certaines vitamines B. Pour atténuer le stress et se remonter le moral, un peu de chocolat noir riche en magnésium et substances apaisantes ! La veille On prévoit des féculents à index glycémique bas en quantités adaptées à son appétit (pâtes al dente , quinoa, millet...), des légumes cuits et des laitages, mais peu de graisses et une petite portion de protéines, pour favoriser un bon sommeil et stabiliser la glycémie, y compris le lendemain. Mieux vaut aussi dîner tôt, vers 19 h, afin de ne pas perturber l’endormissement.
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95 SANTÉ MAGAZINE I juin 2020
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