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alimentaire. À noter que la garde alternée n’exclut pas le versement d’une pension alimentaire, en cas de différence de niveau de revenus ou si l’alternance n’est pas égalitaire (par exemple trois jours chez l’un, quatre jours chez l’autre). « La médiation permet de résoudre beaucoup de difficultés et d’aboutir à un accord satisfaisant pour tous. Du fait de la rupture, les époux sont en souffrance et restent souvent campés sur leurs positions, sans imaginer d’autres issues possibles. Avec l’aide du médiateur, ils prennent conscience, que le couple parental continue », explique Carine Denoit-Benteux. « Si un jour, ils veulent être présents au mariage de leur enfant, et même si celui-ci est aujourd’hui âgé de 5 ans, ça se joue dès ce moment-là », poursuit- elle. La médiation peut être réalisée par un avocat formé à cette technique ou, formule moins onéreuse, par un médiateur familial conventionné par la CAF (annuaire disponible sur le site Mediation-familiale.org). NE PAS FAIRE JOUER LA CONCURRENCE ENTRE AVOCATS Quelle que soit la formule de divorce privilégiée, chaque époux doit avoir son propre avocat. Préférez-en un spécialisé en droit de la famille (annuaire sur Cnb.avocat.fr), qui sait négocier: un avocat formé à la médiation est un plus (annuaire sur Cnma.avocat.fr). Les prix varient fortement selon l’expérience et la ville d’exercice. Pour un divorce par consentement mutuel, les avocats sont nombreux à travailler au forfait, il faut compter entre 1200 et 4000 euros TTC. D’autres facturent au temps passé, de 150 à 500 euros de l’heure. Exigez une convention d’honoraires (contrat indiquant le mode de rémunération de l’avocat et ses honoraires) et n’hésitez pas à questionner plusieurs professionnels. Évitez si possible les avocats à bas prix sur internet, sauf à n’avoir aucun bien à partager et pas d’enfant. Ils sont certes moins chers (forfait à 400 euros TTC environ par époux pour un divorce amiable), mais rien ne remplace les face-à-face. À défaut, il faudra vous contenter de discussions à distance, par voie électronique, avec une seule rencontre
L’AVIS D’EXPERT Nicolas GRAFTIEAUX Avocat à Paris
de votre avocat le jour de la signature de la convention de divorce par consentement mutuel. Ce jour-là, les deux époux doivent être physiquement et simultanément présents, accompagnés de leur avocat respectif. Une exigence récemment précisée par le Conseil national des barreaux, dans le règlement intérieur national (RIN) de la profession, pour combattre les pratiques hasardeuses sur internet. des difficultés à faire inscrire le divorce sur son acte de naissance étranger. En d’autres termes, il restera marié aux yeux de cet État, ne pourra pas se remarier, ses créanciers pourront continuer à poursuivre le couple, etc. De même, si l’un des époux, bien que français, envisage de s’installer hors de l’Hexagone, s’il ne respecte pas ses engagements (il ne paie plus la pension alimentaire ou la prestation compensatoire), il sera quasiment impossible à l’autre époux de faire valoir ses droits. Dans ces situations, il faut absolument éviter de recourir au divorce sans juge. BON À SAVOIR // Si vous avez de faibles ressources (celles de votre conjoint ne sont pas prises en compte), pensez à l’aide juridictionnelle pour que le coût de votre avocat soit pris en charge par l’État. Simulateur sur : Justice.fr/simulateurs/ aide-juridictionnelle. “ Le divorce sans juge est parfois déconseillé “ Avec le nouveau divorce par consentement mutuel, le couple signe une convention, il n’y a pas de jugement de divorce. Et bien qu’enregistrée par un notaire, cette convention n’est pas reconnue par tous les pays. Si l’un des époux est de nationalité étrangère, il aura
PEPIFOTO/ISTOCK - CHRISTOPHE RAMBERT
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