= de PEP's n°36

des fourmis 138 dans les jambes

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Les clés de la ville par AlainBoulaire

Cet amoureux de la ville blanche nous livre ses itinéraires préférés pour aborder la cité bretonne. Bateauxmythiques, jardins exotiques, ateliers reconvertis enmusée, aquariumgéant... Brest n’a pas ni de nous étonner. P our la suite du programme, direction le port de com- merce, l’autre cœur battant deBrest. Nous yavons ren- dez-vous aubar LesQuatreVents, avecAlainBoulaire. Agrégé et docteur d’État enHistoire, spécialiste de lamarine, c’est un passionné à l’enthousiasme communicatif. Il nous emmène découvrir la ville à travers deux grandes balades qu’il a ectionne tout particulièrement. De lamarina à Hollywood Boulevard La première débute non loin du bar, sur la digue La Pérouse, derrière la marina du Château. « Du bout de la digue, on ap- préhende toute l’histoire de Brest » , commence-t-il. Vued’ici, la ville ne ressemble à aucune autre : d’un côté du euve côtier la Penfeld, les voiliers de la marina; de l’autre, les bâtiments de guerre de la base navale. On aperçoit aussi l’île Longue et la base ultrasecrète qui abrite les quatre sous-marins nucléaires français lanceurs d’engins. Vu d’ici, le château de Brest paraît gigantesque. Cette forteresse était considérée comme l’un des plus forts châteaux du Moyen Âge. Établie sur une assise gallo-romaine du III e siècle, il fut achevé par Vauban au début du XVIII e siècle. Plus à droite, le Naval Monument en granit rose, dit la tour Rose, est également bien visible. Il commémore le transit par Brest d’un million de soldats américains pendant laPremièreGuerremondiale.

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« C’est toute la dimension maritime de Brest qui prend sens ici » , nous dit Alain Boulaire, attirant notre attention sur des panneaux indiquant les noms des capitaines des expédi- tions qui partirent d’ici : Lapérouse, Bougainville, Kerguelen… Nous revenons ensuite vers le port de commerce, pour aller voir deux des bateaux mythiques de la ville, à quai ce jour- là ; l’impressionnant Abeille Bourbon, un des plus grands bateaux remorqueurs de haute mer du monde, est amarré à quelques mètres de La Recouvrance, le bateau ambas- sadeur de la ville, réplique d’un aviso, petit navire militaire à voile du XIX e siècle. Nous sommes en face du chantier du Guip, là où il a été en partie construit à l’occasion des premières Fêtes maritimes en 1992. Un peu plus loin, la balade s’achève « sur le Hollywood Boulevard de Brest » , plaisante Alain Boulaire. Le long du port de commerce, des empreintes de mains sur des plaques de bronze scellées sur le sol. Celles de navigateurs illustres : Peter Blake, Olivier de Kersauson, Florence Arthaud…

CLIO BAYLE - BERTRAND RIEGER / DÉTOURS EN FRANCE - FRANCK GUIZIOU / HEMIS.FR (2)

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