= de PEP's n°36

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1_ Le pont levant deRecouvrance fait le lien entre le quartier de Recouvrance et “Brest même” (à gauche sur la photo) et, sur l’autre rive de la Penfeld, le château de Brest. L’ancienne forteresse (au premier plan), dernier témoignage de l’architecture d’une ville rasée pendant la Seconde Guerre mondiale, veille à en préserver lamémoire. Elle accueille aujourd’hui lemusée de la Marine et abrite desmodèles de navires, des instruments de navigation, des peintures, des sculptures et autres objets d’art liés aumondemaritime. 2_ L’hôtel de ville, achevé en 1961, est le dernier grand chantier de la Reconstruction d’après guerre. Il s’élève place de la Liberté. 3_ La rue deSiam, dans l’alignement de l’hôtel de ville. Les piétons partagent ce boulevard avec le tramway depuis 2012.

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L a météo change vite au-dessus de la cité du Ponant. De voilé, le ciel de cette ville du “couchant” devient bleu puis gris sombre puis, de nouveau, bleu. On dit qu’ici, il fait beau plusieurs fois par jour. Tant mieux, rien de tel qu’une balade en centre-ville pour prendre sesmarques. D’ailleurs, le temps de se rendre à pied depuis la gare jusqu’à la place de la Liberté, la lumière a déjà changé… Tout au bout dumonde L’apparition des rayons du soleil fait éclater le blanc des façades enduites de chaux. Par la grâce d’une clarté passa- gère, elle dégage une impression d’ailleurs. Rien d’étonnant pour une ville de bout dumonde. Entre la place de la Liberté et le square Mathon, la perspective est extraordinairement dégagée. D’un côté, se dresse l’hôtel de ville, imposant et er, presque à l’excès. De l’autre, s’étire la rue de Siam, chère

aux Brestois, en ligne directe vers les rives de la Penfeld, le pont levant de Recouvrance, la rade et la base navale. La voie est large, droite, au centre d’un quadrillage ordonné de rues et d’avenues conçu par Jean-Baptiste Mathon (1893- 1971), à l’origine de la reconstruction après guerre. C’est un bon point de départ pour appréhender la ville et son histoire. Car ici, au milieu de cet ensemble architectural à l’américaine, adossé aumodernemonument aux morts du square Mathon, les vestiges d’un pont-levis sont visibles. Un rappel que quelquesmètres sous nos pieds, se trouvent les ruines de l’ancien Brest, celui qui fût enterré sous 30000 t de bombes lors de la Seconde Guerre mondiale. Des remparts imposants, pensés par Vauban, séparaient jadis la cité de ses faubourgs. Ils passaient sous l’actuelle place de la Liberté, marquant l’entrée de “Brest même”, comme on dit ici en parlant du centre-ville.

GALIVEL / ANDIA.FR