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BIen-être Feel good

Il y a toujours une part de responsabilité partagée dans un conflit 4 Se remettre en question Inutile de chercher un

discussion/explication avec ce proche ?). D’accepter sa propre imperfection (je ne suis pas omniscient, je peux me tromper) et celle des autres (certaines personnes sont incapables de changement, ou sont plus lentes ou plus réfractaires au changement). Néanmoins, n’attendez pas trop non plus, afin de ne pas laisser le conflit s’enliser. 3 Être celui/celle qui fait le premier pas Gardez bien en tête qu’il ne s’agit pas d’avoir raison et que l’autre ait tort. Il y a toujours une part de responsabilité partagée dans un conflit. À partir du moment où vous êtes réellement déterminé à pardonner et à demander pardon, sans pour autant vous sentir coupable, à faire avancer les choses par une attitude ouverte, vous pouvez entamer un véritable travail de remise en question qui vous préparera à un échange constructif. Réfléchissez au meilleur moment pour rencontrer la personne avec laquelle vous êtes en conflit. Ce ne sera pas forcément une fête de famille, où l’on est souvent accaparé et stressé parce que, symboliquement, l’harmonie familiale doit régner. Mieux vaut privilégier un moment plus intime du quotidien, une simple promenade, un café en terrasse ou un déjeuner. Un moment où vous aurez l’occasion de discuter tranquillement, seul à seul, sans risque qu’un tiers s’immisce dans le conflit.

coupable. Pour la conseillère conjugale et familiale Caroline Kruse, « réfléchir à sa part de responsabilité dans le conflit permet de sortir de la position de victime, mais aussi de comprendre qu’on peut y faire quelque chose en modifiant son comportement. C’est plus facile de se changer soi- même que de changer l’autre ». L’aide d’un spécialiste peut vous aider à adopter un autre point de vue, et à ne pas répéter les mêmes erreurs d’interprétations ou manières de communiquer. Le psychologue Saverio Tomasella renchérit : « Tant que je reste persuadé que j’ai raison en continuant à croire en mes certitudes au détriment de la réalité, je ne peux pas entendre ce que me dit un proche sur la réalité de ce qu’il vit avec moi ! » La discussion ne peut pas rester au niveau des croyances ou des idées. « L’entente relationnelle repose sur une empathie réelle, complète, qui passe concrètement par le fait de sentir en soi ce que l’autre exprime. Cela permet de vraiment le comprendre, de percevoir ce qu’il vit, ce dont il fait l’expérience, comment cela se passe pour lui », explique le spécialiste.

5 Apprendre à mieux communiquer En face de la personne avec laquelle vous souhaitez vous réconcilier, ce sont les principes de la communication non violente qui fonctionnent le mieux. Pas la peine de reparler du sujet de la brouille. Il s’agit avant tout de parler de votre ressenti, de votre envie de tourner la page, sans rien imposer, et d’écouter l’autre dans son reproche, sa critique. Assurez-vous d’avoir bien compris en reformulant ses propos, demandez des précisions : sur quoi votre interlocuteur se base-t-il pour vous faire un reproche par exemple. Exprimez votre désaccord, mais toujours le plus posément possible et en prenant l’autre en considération. Saverio Tomasella insiste : « L’attitude fondamentale est de ne pas arriver en croyant qu’on connaît la solution. Elle réside donc dans l’écoute de l’autre, en prenant le temps d’entendre ce qu’elle ou il dit, même si nous ne sommes pas

MASKOT / GETTY IMAGES - SDP

132 SANTÉ MAGAZINE I décembre 2020

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