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des fourmis 136 dans les jambes

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Les planches, la plage, les hôtels, les boutiques de luxe, les décapotables, les yachts et les ventes de yearlings. Elle ne compte que quatre mille résidents permanents ; pourtant, cette chic cité, à deux heures de Paris, est la station normande la plus connue aumonde. Derrière sa façade people et pimpante, Deauville, née ex nihilo sur des marécages au XIX e siècle, conserve un patrimoine balnéaire d’exception. Texte de Hugues Derouard – Photographies de Bertrand Rieger / Détours en France City break Deauville, l’opulente

bordées d’emblématiques parasols (une exclusivité mon- diale : ils sont fabriqués dans les ateliers municipaux) et ponctuées de bars renommés où, lunettes de soleil sur le nez, on sirote un cocktail. Voir et être vu! Évasion et plaisirs iodés Difficile de l’imaginer aujourd’hui mais, au milieu du XIX e siècle, il n’y a rien, ou presque, à “Dosville”. Seulement un tout petit villagesur les coteauxdumont Canisy, dominant unevastezonedemaraiset dedunes. En 1858, avec la vogue des bains de mer, le duc de Morny, nancier et demi-frère deNapoléon III, aire la bonne a aire. Il pressent le potentiel

U n homme, une femme. Une chanson qui dit “chabadabada”. Et une immense plage de sable n. Celle de Deauville. Depuis le lm de Claude Lelouch tourné dans la ville, sacré palme d’Or à Cannes en 1966 et oscarisé dans la foulée, impossible d’arpenter la cité de la Côte fleurie sans en avoir les images – et la bande-son ! – en tête. Le cinéma a promu Deauville au rang des stations balnéaires les plus célèbres au monde. Qui ne visualise pas les fameuses planches, cette longue et élégante promenade en bois d’azobé, dont les cabines portent le nom de vedettes venues au Festival du cinéma américain? “Sunset Boulevard normand”, les planches sont

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