SANTE
MédecInes douces AlternAtive
Respirer pour mieux dormir avec la cohérence cardiaque
Proche de la méditation, cette méthode de relaxation a de nombreux effets positifs sur la santé. Elle permet en particulier de trouver le sommeil plus facilement.
TINA GÉRÉRAL
Le principe : réguler le système nerveux
r ecommandée par la France par le Dr David O’Hare il y a plusieurs années. Le principe est simple : le cœur adapte ses battements à son environnement grâce aux systèmes nerveux sympathique et parasympathique. Le premier est lié au stress, à la vie quotidienne, le second est relatif au repos, et au regain d’énergie. Fédération française de cardiologie, la cohérence cardiaque est une méthode de respiration mise en lumière en
« Lorsque nous inspirons, nous stimulons le système nerveux sympathique qui stimule le cortisol, l’hormone du stress, et accélère la fréquence cardiaque, dit le Dr David O’Hare, médecin généraliste à l’origine de la méthode 3-6-5. À l’inverse, lors de l’expiration, le rythme du cœur ralentit. Si nous prenons le contrôle de la respiration, nous pouvons, par la volonté, accélérer ou ralentir la fréquence cardiaque et mettre notre système nerveux autonome à l’équilibre. ».
Nos experts
Dr David O’Hare médecin généraliste, auteur et enseignant
À la clé, un sommeil plus réparateur
profondément aide à rompre ce cercle. « La pratique quotidienne de la cohérence cardiaque améliore le sommeil en moins d’un mois », assure le Dr O’Hare. Grâce à cette méthode, le temps d’endormissement est réduit, le sommeil profond de meilleure qualité. Pour ceux qui souffrent d’insomnies de réveil, leurs troubles s’améliorent grâce à cette technique d’endormissement. Enfin, les exercices de respiration profonde auraient des bénéfices sur le sommeil et la gestion du stress chez les personnes travaillant de nuit, ou à horaires décalés.
D’après le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de mars 2019, un Français sur deux dit souffrir de troubles du sommeil. En cause, le stress, l’exposition à la lumière bleue via les écrans, et l’anxiété. « Dans ce contexte, nous entrons facilement dans le cercle vicieux de l’insomnie, explique Aurélie Meyer-Mazel, psychologue clinicienne. Moins nous dormons, moins nous arrivons à gérer notre stress. Le taux de cortisol augmente, et les cycles de notre sommeil sont perturbés. » Pour la psychologue, faire une pause, fermer les yeux, respirer
Aurélie Meyer- Mazel psychologue clinicienne et spécialiste des troubles du sommeil
STEPHANIE RAUSSER / TRUNK ARCHIVE / PHOTOSENSO
70 SANTÉ MAGAZINE I février 2020
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