SANTE

Ça va mIeux en le dIsant

À l’issue du dernier rapport de l’Agence de sécurité de l’environnement (Anses) sur l’exposition aux ondes émises par les mobiles, le gouvernement a demandé à la Commission européenne de renforcer la législation pour mieux protéger les utilisateurs. Faut-il avoir peur des ondes émises par les téléphones portables ?

Dr Brigitte Lacour directrice du Registre national des tumeurs solides de l’enfant (RNTSE) au CHRU de Nancy « L’usage intensif est associé à un surrisque de tumeurs cérébrales »

 « L’étude Interphone menée dans 13 pays du monde pendant 10 ans est la plus grande étude jamais réalisée sur le sujet. En 2010, elle a montré que l’utilisation intensive du portable, soit passer plus de 30 minutes par jour le téléphone collé à l’oreille, est lié à un risque accru de 40 % de tumeurs. Des résultats suffisants pour que le Centre international de recherche sur le cancer classe les radiofréquences comme “cancérogènes possibles pour l’homme”. Cela signifie qu’il pourrait y avoir un risque, et qu’il faut surveiller le lien possible entre les portables et le risque de cancer. Depuis, une étude française (CERENAT) a confirmé ces résultats. L’étude MOBI-KIDS, dont je coordonne le volet français, s’intéresse, elle aussi, à ce lien mais chez les 10-24 ans, dans 14 pays différents. Outre le temps d’exposition, l’analyse prend en compte les facteurs techniques liés au téléphone et au système de communication (wifi, 3 ou 4 G...), mais aussi la façon dont le téléphone est utilisé. »

PROPOS RECUEILLIS PAR ANNE-LAURE LEBRUN

9 FRANÇAIS SUR 10 ONT UN SMARTPHONE s

12 / 17 ANS

18 / 24 ANS

25 / 39 ANS

90%

98%

100%

40 / 59 ANS

60 / 69 ANS

70 ANS ET PLUS

96%

94%

82%

YAGI STUDIO / GETTYIMAGES - ADMIN / ISTOCK

Source : CREDOC, Enquêtes sur les “Conditions de vie et les Aspirations”, 2018.

16 SANTÉ MAGAZINE I févRiER 2020

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