SANTE MAGAZINE

Feel good BIen-être

Les clés pour maintenir l’harmonie dans le couple

Nos experts

Emmanuel Ballet de

Coquereaumont psychopraticien

La vie à deux n’est pas un long fleuve tranquille. Elle a ses hauts et ses bas qui font aussi son charme. Entre le “je” et le “nous”, entre pleurs et rires, désir en berne et querelles, conseils pour bien vivre le grand huit de l’amour.

Karine Denan psycho- thérapeute

MARIE-MADELEINE SÈVE

Comprendre la danse du couple L’harmonie n’est pas l’équilibre, lequel est issu de compromis, mais un mouvement, une dynamique qui a sa propre vie. Dans tout couple, le besoin de sécurité se heurte au besoin de nouveauté, à l’envie de lancer des projets, de se risquer. On parle de “danse du couple”, car il y a des moments de tension, de distanciation, de déclin qui sont naturels dans ce cheminement à deux. Les cycles qu’il faut connaître 1 La codépendance, « On donne pour combler les besoins de l’autre, en espérant amour et reconnaissance en retour, du coup on instrumentalise le lien », explique le psycho­ praticien Emmanuel Ballet de Coquereaumont. 2 La contre-dépendance, soit “j’étouffe avec toi” L’amoureux semble égoïste, il veut sortir de la fusion. Le concept soit “j’ai besoin de toi”

Accueillir ses vulnérabilités Nous avons tous en tête des stéréotypes sur le rôle de l’homme, fort et protecteur, et celui de la femme douce et fragile. Or, ces rôles ne sont pas immuables, disent les psys. « Ils doivent pouvoir changer selon le contexte », souligne Emmanuel Ballet de Coquereaumont. « Ne demandez pas à l’autre de jouer un rôle qu’il ne peut pas remplir, insiste l’expert. Il a ses fragilités. » Et vous aussi, vous avez vos blessures, vos peurs. Il ne s’agit pas de se réparer mutuellement, mais de s’écouter. L’eXerCICe Provoquer une résonance positive Asseyez-vous l’un en face de l’autre en vous tenant les mains. Fermez les yeux et prenez trois grandes inspirations et expirations. Puis ouvrez les yeux et ne quittez pas l’autre du regard, et chacun à tour de rôle, exprimez votre état intérieur, sensation corporelle, émotion. “Je me sens… parce que…” l’autre accueille en silence. Puis prenez-vous dans les bras.

d’âme sœur en prend un coup. Les éléments de connivence sont alors essentiels. 3 L’indépendance, soit “je suis autonome et libre” Chacun a une vision figée de l’autre et extrapole. Il s’agit de poser des limites physiques, mentales, émotionnelles appropriées, puis de se soutenir malgré les divergences. 4 L’interdépendance, soit “je + je = nous” postromantique, conséquence d’évaluations erronées forgées lors de “l’énamourement”. L’eXerCICe Évaluer son niveau de stress postromantique détaillez sur une feuille de papier tout ce qui vous gêne dans la relation. Classez vos remarques selon 4 thématiques : baisse ou absence de désir sexuel ; différences (in)conciliables ; conflits mal vécus ; constante comparaison avec un ex. Cela apaise. Les trois premières phases s’accompagnent d’un stress

JESSICA SAMPLE / TRUNKARCHIVE / PHOTOSENSO

119 SANTÉ MAGAZINE I juin 2020

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