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Comment ça marche ? L’hypnothérapeute nous invite à nous concentrer sur sa voix, notre respiration, un point fixe ou des images, pour nous aider à entrer en hypnose. Dans cet état de relaxation pro- fonde, intermédiaire entre l’éveil et le sommeil, le cerveau est plus réceptif aux suggestions. Cela per- met de travailler sur des objectifs à

atteindre : se détendre, résister au grignotage, prendre confiance en soi... « Il est plus simple d’ap-

prendre l’autohypnose avec une appli qu’avec des exercices dans un livre, car on se laisse porter par la voix pour lâcher prise », dit la Dr Héloïse Delavenne, psychiatre hypnothérapeute.

Que peut-on en attendre ? Les suggestions sont moins personnalisées que lors d’une séance en face-à-face mais le simple fait d’induire l’état d’hyp- nose est bénéfique : le cerveau a alors accès à l’inconscient pour trouver ses propres solutions face à une problématique. Contrer le stress : il n’y a pas encore d’étude qui évalue l’effica- cité des applis d’hypnose mais il est prouvé qu’utiliser celles de santé abaisse significativement les niveaux d’anxiété et de dépres- sion. L’effet apaisant est quasi immédiat, dès la première séance. Gagner en confiance en soi : ces séances entraînent le cerveau à se projeter positivement dans

des situations où l’on se sent mal à l’aise, par exemple pour prendre la parole en public. Arrêter de fumer : « Beau- coup de personnes y parviennent uniquement grâce à des séances d’hypnose en MP3 », explique la Dr Delavenne. Transformer son rapport à la nourriture : « Une appli d’hypnose peut diminuer de façon significative certaines compulsions et grigno- tages, et renforcer la volonté dans l’optique d’une perte de poids », es- time la psychiatre. Mais en cas de trouble du comportement alimen- taire ancien et complexe (anorexie, boulimie...), il faut impérativement consulter un professionnel.

Quels sont les risques ? Si l’on ne souffre pas d’un traumatisme (inceste, viol) ni d’un trouble psy important (personnalité borderline , schizophrénie), il n’y a pas de risque par- ticulier, si ce n’est de ne pas réussir à se détendre ou de voir émerger des émotions désagréables.

Comment les utiliser ? On peut les écouter dans les transports en commun, au travail, le soir dans son lit... avec un casque ou des écou- teurs pour une meilleure immersion.

Mais jamais en conduisant ni durant une activité qui demande de la concentration (type bricolage) car l’attention et les réflexes diminuent ! Il faut faire la même séance tous les jours ou plusieurs fois par semaine : c’est la répétition qui permet de changer certains comportements.

YURII, ROBERT6666 / STOCK.ADOBE.COM (2)

65 SANTÉ MAGAZINE I août 2021

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