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Posé sur le front, le bandeau Cefaly est surtout proposé en traitement de fond.
Ça bouge dans le traitement de la migraine. De nouvelles solutions permettent de soulager les patients. Mais à quel prix ! Les traitements innovants sont disponibles, mais pas encore remboursés par la Sécurité sociale. Neurologues et patients montent au créneau. Migraine : les dernières innovations
LES ANTICORPS ANTI-CGRP un traitement de fond spécifique
LA NEURO- MODULATION soulager sans médicament
Trois anticorps (erenu- mab, fremanezumab et galcanezumab) sont autori- sés en Europe. En France, ils sont disponibles à l’hôpital dans le cadre de la recherche. Seul le galcanezu- mab est vendu en pharmacie, sous le nom d’Emgality. Il est disponible depuis le 22 mars sur présentation de l’ordon- nance d’un neurologue libéral ou hospitalier, au prix de 245 € l’injection (prix public conseillé).
Cette nouvelle classe de médicaments marque un «tournant thérapeutique», selon la Dr Anne Donnet, neurologue à l’hôpital de la Timone, à Marseille. C’est, en effet, le premier traitement de fond spécifique à la migraine. Au lieu de prendre un médicament tous les jours, le patient s’injecte le produit lui-même, une fois par mois. Le traitement doit être poursuivi pendant trois mois afin d’en évaluer l’efficacité. Si le patient est soulagé – ce qui se produit dans 70% des cas –, le traitement est prolongé un an. (douleur, rougeur, prurit au point d’injection). Des cas de poussées d’hypertension artérielle ont été rapportés au cours du premier mois de traitement. En France, les anti-CGRP sont réservés aux cas sévères, définis par plus de huit jours de migraine par mois, après échec de deux traitements de fond classiques (bêtabloquants ou antiépileptique). Les effets secondaires sont essentiellement locaux
Ces dispositifs, qui stimulent des nerfs impliqués dans la migraine, bloquent les circuits de la douleur. Les études scientifiques leur accordent une efficacité modérée. Néanmoins, ils ont aujourd’hui leur place dans l’arsenal antimigraineux en complément, voire en alternative aux traitements médicamenteux. Aucun de ces dispositifs n’est, pour l’heure, remboursé. Seul le bandeau Cefaly (Cefaly technology), qui se pose sur le front, bénéficie du marquage CE garantissant sa sécurité. Il est vendu sur internet environ 300 €. «Nous le proposons surtout en traitement de fond, son efficacité en traitement de crise étant assez faible», dit le Dr Donnet. D’autres dispositifs comme le brassard Nerivio Migra (Theranica), approuvé par la Food and drug administration en janvier dernier, attendent un feu vert européen.
Aucun de ces anti-CGRP n’est remboursé pour l’instant. Cette situation est dénoncée par la Société française d’étude
des migraines et céphalées et l’association La voix des
migraineux qui multiplient les appels aux autorités sanitaires, regrettant que les patients français soient obligés de débourser de telles sommes pour se soigner. On estime qu’environ 17 000 personnes sont concernées.
À lire Ma pharmacie naturelle idéale , Christine Cieur 23 €, éd. Terre Vivante.
Réservés aux cas sévères de migraine, les anti-CGRP ne sont pas remboursés pour le moment par la Sécurité sociale.
MARTIN BAUENDAHL / GALLERY STOCK/ PHOTOSENSO – CEFALY
33 SANTÉ MAGAZINE I août 2021
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