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des fourmis 134 dans les jambes

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Le Domaine de la Palissade, réserve naturelle au bord du Grand-Rhône Géré par le Parc naturel régional, cet espace de 700 hectares, propriété du Conservatoire du littoral, présente les qualités originelles du delta. Diversité desmilieux, faune typique foisonnante, dynamique hydraulique… ce sanctuaire de nature sauvage est accessible au public.

« C’ est en été qu’il faut venir pour l’observation animale. C’est la période la plus favorable car les oiseaux nicheurs croisent les grandsmigra- teurs venus d’Europe du Nord » , raconte Emmanuel Vialet, guide naturaliste qui arpente “ses” terres depuis trente ans. « Le Domaine est une ancienne propriété privée sur laquelle il n’y a jamais eu d’agriculture, juste des chevaux, des taureaux, de la pêche et de la chasse. » Bordé à l’est par leGrand-Rhône, qui nit sa courseenMéditerranée, lesite réunit les sixmilieux naturels camarguais : roselières, lagunes, plages et dunes, sansouïres, ripisylve et marais. Trois sentiers d’interprétation sont aménagés pour les découvrir. Oiseaux nicheurs et hivernants La sansouïre est un écosystème unique. La présence de sel dans les sols limite la végétation, composée pour l’essentiel de salicornes, soudes, obiones et saladelles. Le marais est plus animé. Bordé par un observatoire, c’est le lieu d’accueil des oiseaux nicheurs et des hivernants. Notamment, une famille de cygnes tuberculés, « espèce protégée qui pros- père, les premiers nids remontent aux années 1990 » , pré- cise Emmanuel. Plus loin, on observe à la jumelle une poule d’eau tandis qu’un canard Nette rousse, yeux et bec rouges, sepavane sur un îlot. « Avec l’habitude, on arrive à reconnaître les oiseaux par leur chant. La biodiversité en Camargue évo- lue. La raréfaction des insectes entraîne celle des passereaux.

En compensation, sont arrivées des espèces plus grandes, comme les ibis falcinelles ou les grues cendrées, qui viennent hiverner en Camargue. La loutre revient aussi. » À traversmarais, roselières et bois Et les fameux amants roses ? Ils ont déserté pour l’ins - tant l’îlot arti ciel du Fangassier, aménagé pour eux, pour aller vers Aigues-Mortes. En cause : des niveaux d’eaux aléatoires après la réouverture des ux entre la mer et les étangs, via les anciens salins ; et la présence de nouveaux prédateurs (renard ou hibou grand-duc). Quittant le marais saumâtre entouré de roselières, voici poindre la ripisylve. Nous sommes là dans un “bois de rive” bordant le Grand- Rhône. Une tour en bois fréquentée par des genettes, un mammifère carnivore nocturne, domine la “forêt”. Vers l’est coule le euve puissant, en direction d’une embouchure encore totalement sauvage. À l’ouest s’étendent les salins en activité, surmontés au loin par la silhouette du phare de Faraman. La Camargue, nue et intègre. Domainede laPalissade, route de la Plage-de-Piémanson, 13129Salin-de-Giraud. 0442862128. palissade.fr. Trois circuits pédestres : 1, 3 et 8 km. Visites libres ou guidées sur réservation. 3 € (gratuit pour lesmoins de 12 ans). En juillet-août, tournéematinale d’observation animale,

chaquemardi (2h30, en véhicule, sur réservation. 4 personnesmaximum). Exposition, boutique.

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