PEPS

lation individuelle permettant à chacun de dé nir sa date de départ devrait voir le jour dès janvier 2025.

négociationaveclespartenairessociaux.» Un droit à départ anticipé pourrait toutefois êtremaintenupour les fonctionnaires et les salariés des régimes spéciaux ayant validé, à la fin de 2024, 17 ou 27 ans de service selon les cas. Pour les autres, l’âge de départ pourrait être relevé de quatre mois par génération. Les fonctionnaires nés en 1968 seraient ainsi les premiers concernés, avec un départ possible non plus à 57 ans, mais à 57 ans et 4 mois. Avec une telle chronologie, les fonction- naires nés en 1982 seraient les premiers à partir à 62 ans. PÉNIBILITÉ ET INCAPACITÉ PLUS LARGEMENT PRISES EN COMPTE Pour contrebalancer ladisparitionde ces départs anticipés, les fonctionnaires et les salariés des régimes spéciaux pour- raient accéder au compte professionnel de prévention (C2P), créé en 2015 pour les salariés du secteur privé et agricole. Le C2P, qui regroupe di érents critères de pénibilité (travail de nuit, travail en équipes alternantes, etc.), permet, entre

autres, de partir dès 60 ans, sans consé- quence sur le montant de la pension. Ce point reste toutefois soumis à discussion avec lespartenaires sociaux. Ledispositif incapacité permanente qui vaut actuel- lement pour les salariés du privé, du secteur agricole et pour les exploitants agricoles leur serait également ouvert. Il valide aujourd’hui, sous certaines condi- tions, unemaladie professionnelle ouun accident du travail et permet, lui aussi, de partir dès 60 ans sans impact négatif sur la pension. Certaines missions de maintien de l’ordre et de la sécurité publique défi- nies comme dangereuses (concernant policiers, militaires, pompiers, agents de douanes, gardiens de prison…) conti- nueront à obtenir des départs anticipés à 52 ou à 57 ans. Comme pour les autres actifs, un âge de taux plein (sans décote) devrait toutefois être déterminé par génération en fonctionde l’âgemoyende départ de ces catégories. CERTAINES EXCEPTIONS SUBSISTERONT

LA FIN DE CERTAINS DÉPARTS ANTICIPÉS

Les personnes ayant commencé à tra- vailler et à cotiser très jeunes (salariés, fonctionnaires…) devraient pouvoir continuer à partir en retraite dès leurs 60 ans au titre de leur carrière longue. En 2018, ce dispositif avait bénéficié à 150 000 personnes. Le rendement qui sera appliqué à leurs points n’est pas encore connu. Les autres possibilités de départ anticipé dont béné cient actuel- lement les fonctionnaires de la catégo- rie active (infirmiers, aides-soignants, éducateurs…) et les salariés des régimes spéciaux (SNCF, RATP, régime des indus- tries électriques et gazières, Comédie- Française…) devraient disparaître pro- gressivement. Ce point est également très sensible, mais, comme le souligne Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’épargne: «Pour éviter le blocage dupays, la questiondesrégimesspéciauxestrenvoyéeàla

LES PENSIONS DE RÉVERSION ÉVOLUENT

Fini lesmultiples conditions à respecter pour obtenir une partie de la pension de retraite de son conjoint ou ex-conjoint décédé. Toutes vont disparaître au pro t de trois règles.

UNIFORMISATION DE L’ACCÈS À 62 ANS

29% C’est l’écart entre

Dans un couple marié, le conjoint sur- vivant pourra prétendre à la réversion à partir de ses 62 ans. Aujourd’hui, dans de nombreux régimes de retraite, 55 ans su sent.

le montant moyen des pensions des femmes (réversion comprise) et celles des hommes. Si l’on s’en tient aux retraites de droit direct, l’écart est de 42 %. Source: Les retraités et les retraites, édition 2019, Drees.

FINDE LA RÉVERSION POUR LES DIVORCÉS

Les personnes qui auront divorcé après la mise en place du régime universel ne pourront plusprétendreà la réversion. Le caséchéant, la “rétrocession” depointsde retraite–notamment si l’undes conjoints a interrompu durablement sa carrière

MIKE KEMP/GETTY IMAGES

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