PEPS
des fourmis 136 dans les jambes
La place du Terrail, ornée de la fontaine dumême nom. Celle-ci a été construite en pierre de Volvic au XVII e siècle. Elle est inscrite auxmonuments historiques depuis 1987.
les bâtisseurs du coin avaient pour eux un savoir-faire et des outils particuliers, une connaissance du matériau et du climat que les autres ne possédaient pas. restauration e ectuée il y a une dizaine d’années, ce mar - quage à la peinture fut sujet à discussion. «Cette mention est unique. Après la Révolution, Robespierre ne voulut pas détruire la cathédralemais en faire un lieu de rassemblement des citoyens. Ses dimensions lui permirent d’être sauvée» , souligneLouisGeneste. Ici commeailleurs, l’Histoiremenace d’être gommée, par la volonté des architectes en chef qui suivent la valse des gouvernements, et par « les modes qui créent parfois de l’irréversible» comme celle du sablage à vif, l’ignorance ou le manque d’attention… Retrouver les traces du bâti, c’est comprendre les luttes, les doutes, les acci- dents, les coups qui présidèrent aux constructions comme
chacunpuisse en jouir. «Je suis un peu piqué! Mais regardez ce souci du détail, ces forti cations, ces portes ouvertes ou fermées, cette petite tête sonnant de l’olifant, et tout ça sur une surface égale à une pièce de deux euros. C’est comme si les compagnons auvergnats avaient eu envie d’aller le plus loin possible pour damer le pion aux Bourguignons.» , dit-il en se penchant de très près sur les ornements du porche don- nant place de la Victoire. Comme si au lieu de se contenter de sortir les volumes et dedégager les silhouettes, ils avaient voulu “attendrir” la lave pour lui donner plus de précision. Ce qui est sûr, c’est que les bâtisseurs du coin avaient pour eux un savoir-faire et des outils particuliers, une connaissance dumatériau et du climat que les autres ne possédaient pas. L’avènement du gothique Les hauts de la cité sont réenchantés par ces hommes qui sont ici chez eux et font parler les pierres à livre ouvert. Les énigmes s’éclairent. Ainsi apprend-on pourquoi le laïc et le religieux furent invités à cohabiter au sein d’une étonnante inscription, apposée au fronton de la porte nord de Notre- Dame de l’Assomption: «Le peuple français reconnaît l’Être Suprême et l’immortalité de l’âme. » Mis au jour lors d’une
LUC OLIVIER / DÉTOURS EN FRANCE (2)
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