PEPS MARS
7
PRATIQUEZ LA “RÉGRESSIONPOSITIVE”
s’en empare et, toute la nuit, en éprouve plaisir et gratitude, comme si cet épisode heureux venait de se produire. Lematin, vos batteries internes sont rechargées, ce qui colore votre journée et l’oriente vers du positif. « C’est un exercice que chacun devrait faire chaque jour », conseille Lise Bartoli. Ainsi, le passé peut vous ressourcer favorablement.
Chaque soir, prenez un événement positif de votre passé – cela peut être toujours lemême, ou di érents moments heureux jour après jour. Revivez-le intérieurement, concentrez-vous pour replonger dans les émotions qu’il vous a procuré. Ce souvenir positif nourrit votre être. Votre inconscient – pour lequel imaginaire et réel se confondent –
NOTRE EXPERTE
LiseBartoli psychologue clinicienne, hypnothérapeute, auteure
de Comment améliorer son destin et Les Contes de l’arc-en-ciel (Payot)
« On a toujours le choix » Parmi les personnes qui restent accrochées au passé, il y a les nostalgiques qui ne veulent pas regarder devant eux tant les choses leur semblaient mieux avant. Et il y a ceux qui ont vécu des épreuves, une enfance difficile, une rupture douloureuse, et qui restent affectés. Or, plus on ressasse les événements douloureux du passé, plus ils ont de l’influence sur nous. En effet, chaque fois qu’on raconte ou qu’on se remémore un épisode difficile, notre inconscient croit le revivre. Ainsi, on ravive la douleur en nous, on la décuple. Le négatif est beaucoup plus marquant que le positif : c’est lui que notre inconscient fera remonter à la surface. Alors, la souffrance nous bloque, on se croit maudit, on accuse le destin, et on s’enferme dans quelque chose dont on ne sortira pas. Ainsi, certaines personnes reviennent en boucle sur les épreuves du passé, se persuadant que “si seulement” leur mère, ou leur patron, ou leur conjoint, s’était conduit différemment, « qu’est-ce qu’elles seraient bien », alors que, aujourd’hui, elles considèrent leur vie brisée. Elles sont derrière une porte fermée, elles tapent, crient, pleurent, alors qu’il leur suffirait de prendre un peu de recul pour voir qu’à côté, il y a d’autres portes ouvertes, d’autres issues, d’autres chemins : la solution est en nous,
PARDONNEZ Se libérer dupassénesigni epas le jeter auxoubliettesmais se réconcilier avec lui. Pour aller de l’avant, il est nécessairedepardonner. Ànosparents qui ont fait comme ilspouvaientmaisn’ont pasétéparfaits, auxproches qui nousont déçuesou tourné ledos, à ceuxqui nousont fait du tort, celapermet d’évacuer colèreet rancœur. Et, biensûr, pour nepas rester dans le jugement et la critiquepermanente, il faut separdonner àsoi-même. Celasupposed’accepter deprendre la responsabilitéde certaines choses ratéesdesonvécu, sans les imputer systématiquement ànotreentourage. Lepardonnesedécrètepas, il se ressent et se vit, à conditionqu’onsoit prêt. Celapeut prendredu temps. Aubesoin, onpeut se faireaider. REPLONGEZ ENPROFONDEUR Il arrive que l’on soit prisonnier dupassé sans le savoir. Par exemple lorsque, sur notre cheminde vie, onbute toujours aumême endroit : aumoment de s’engager, de poser nos limites, de dire non, de revendiquer ce que l’on mérite…Ces blocages récurrents sont les stigmates d’unpassé refoulé, enfoui dans l’inconscient car tropdouloureux pour rester enmémoire. S’ils vous empêchent d’avancer, il vous faudra, avec l’aide d’unpsy, replonger dans ce passé pour y dénicher ce qui a besoinde refaire surface. Le chemin est parfois long et tortueux, parfois bref et jalonné de révélations fulgurantes. Lorsqu’on cautérise en n cette plaie ancienne, onpeut repartir légère, libérée.
ACCUEILLEZVOS PENSÉES Yoga, méditation, hypnose, relaxation… Nombreuses sont les techniques censées nous ramener à “ici et maintenant” lorsqu’on se laisse trop happer par les regrets liés au passé. Pourtant, notre seule volonté, aussi ferme soit-elle, ne su ra pas à faire cesser nos ressassements, bien au contraire. Répétez une ou deux fois : « Je ne veux absolument pas penser à une vache à deux têtes » et , aussitôt, vous pensez à un ruminant bicéphale !
Plutôt que de chercher, en vain, à e acer toutes vos pensées, accueillez-les. Regardez, sans les revivre, ces images du passé qui viennent si souvent vous encombrer. Observez-les, puis mettez-les à distance, sur une étagère mentale, au fond de votre espace imaginaire. Oui, ces pensées “indésirables” sont toujours là, mais elles sont rangées, accessibles à votre regard. Vous les tenez à l’œil, elles ne vous envahissent plus.
nous avons toujours le choix, nous sommes maîtres à bord.
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