PARENTS

NOS KIDS À LA LOUPE/ ON S’Y PREND COMMENT?

De 4 à 6 ans Elle n’est jamais invitée aux anniversaires

nentame le troisième trimestre, et ça fait plusieurs fois que les parents deGabrielle remarquent qu’elle n’est jamais invitée aux anniversaires Onessaied’en savoir plus, par exemple auprès de l’enseignant. Comment ça sepasse à la récré: notre enfant joue-t-il avec les autres?Se fait-il rejeter? S’est-il passéquelque chosedeparticulier?Est- il timide?Si c’est le cas, onpeut l’aider à travailler sur sonestimede soi. On l’incite alors àdonner sonavis. On le complimentepour ses réussites. On l’encourage à aller vers les autres, àdécider aussi. « Il apeut-êtrepeur deneplus être aiméde ses camarades s’il leur dit qu’il veut fairequelque chose O Encore un goûter d’anniversaire auquel elle n’est pas invitée… Ça l’attriste et ça nous pince le cœur pour elle. On se ressaisit et on positive avec des solutions concrètes ! « Enmoyenne section, Charline n’était jamais invitée alors que j’invitais régulièrement des petits camarades à lamaison. J’ai fini par comprendre: le problème ne venait pas d’elle. Comme je n’allais pas la chercher à l’école, lesmamans neme connaissaient pas! Par la suite, tout s’est arrangé! » Les mamans ne me connaissaient pas! » de ses camarades. Cette situation lesmine. Gabrielle, de soncôté, est également triste et leur demandepourquoi ellen’est pas invitée. Angélique Kosinski-Cimelière, psychologue clinicienne à Paris, recommandede relativiser cettedéconvenue car pour l’enfant, c’est plutôt àpartir de 7 ans que la socialisationprime. «Souvent, les anniversaires prennent des allures d’événements grandioses avec des thèmes, des déguisements, des kits achetés… Évitons de surinvestir cemoment et ne soyons pas blessés si notre enfant n’est pas invité. Cen’est pas une catastropheni unéchec social. » Timidité, agitation…

NOÉMIE maman de Charline. 5 ans

autrement. On se donne alors en exemple: «Tum’as

demandéde t’acheter un jouet et je t’ai dit non,mais tum’aimes toujours. Là, c’est pareil! ». On rattache toujours àunexemple concret », conseille la psychologue. Si, aucontraire, les autres l’excluent car il auncomportement agité, on regarde s’il agit de la même façonà lamaison, aux activités extrascolaires… Et si besoin, onenparle àunpsychologue. On dédramatise Pour le rassurer, on lui expliqueque les parents ne peuvent pas inviter tropd’enfants pour unanniversaire car il faut les surveiller et avoir suffisamment de placepour les accueillir.Mais çane veut pas direque ses camarades ne l’aiment pas. Là encore, onpeut partir denotre exemple: nos amis font parfois aussi des dîners sans nous. Et parfois, c’est unautre ami qui n’est pas invité. «Onpeut prévoir aussi une activité sympaqu’il aime à faire ce jour-là, comme allermanger une crêpe, par exemple », suggèreAngéliqueKosinski- Cimelière. Ou lui proposer d’inviter uncamarade en face-à-facepour créer des liens plus forts. Celui-ci voudrapeut-être alors l’inviter à son tour. On cherched’autres sources d’amitié à travers les activités comme le judo, le théâtre, le cours dedessin… Et puis, on lui rappelleque les vrais amis, on se les fait souvent engrandissant. l DOROTHÉEBLANCHETON

ALEND/SHUTTERSTOCK,DR

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