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Ses oreilles la font régulièrement souffrir. Pour mettre un terme à ces otites à répétition, on élimine les facteurs favorisants et on mise sur les antibiotiques… avant d’éventuellement opérer.

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reilles douloureuses, fièvre, difficultés àdormir…Ella enchaîne les visites chez lemédecin. Et le verdict tombe inlassablement : c’est uneotite. Et celle-ci semanifeste sous diverses formes. «L’otite se caractérisepar laprésenceou nond’unépanchement dans l’oreillemoyenne.Normalement, c’est creux et rempli d’air,mais quand ça se remplit de liquide, ça s’infecte et ça fait souffrir. Onparle alors d’otitemoyenne aiguë, et d’otite séreuse en l’absenced’infection», explique leDrJ.-M. Juvanon(*).Une situation àprendre au sérieux lorsque le liquide sous pressionpousse le tympan vers l’extérieur et risquede leperforer. Pour poser sondiagnostic, le pédiatreobserve le tympanavec sonotoscope. Si ducérumenencombre l’étroit conduit auditif, par exemple, il peut adresser l’enfant àunORL. Elle fait des otites à répétition O

est de vacciner sonenfant contre les infections àpneumocoque (Prévenar). Onpeut également éliminer le lait de vache, une intolérancepouvant eneffet favoriser les problèmes au niveaude la sphèreORL, tout commeune carence en fer. L’opération, en dernier recours En cas d’otitemoyenne aiguë, l’antibiothérapie est demise. « Si on est dans un cycle d’otites à répétition et que ces solutions n’ont pas porté leurs fruits, l’ORL peut envisager une opération des végétations pour libérer la trompe d’Eustache. Mais comme il y a une anesthésie générale, on ne le fait pas avant que l’enfant ne pèse 10 kg », prévient le chirurgien ORL. Autre possibilité : la pose de yoyos, également sous anesthésie générale. On perce le tympan et on pose un aérateur pour aider à évacuer le liquide et aérer l’oreille. On essaye d’attendreque l’enfant ait 18mois pour pratiquer l’opération. Les yoyos tombent d’eux-mêmes six à douzemois plus tard. Il faut alors éviter d’emmener l’enfant à la piscine. l DOROTHÉE BLANCHETON ( *) Chirurgien ORL au centre hospitalier de Fontainebleau

On limite les facteurs favorisants Les enfants sont plus enclins que les adultes à fairedes otites à répétitioncar leurs oreilles ne sont pas encorematures et leurs trompes d’Eustache, qui relient l’oreillemoyenne au rhinopharynx, pas encore très fonctionnelles. Les infections surviennent alors souvent suite

àune rhinopharyngite. Et le jeune enfant, au système immunitaire encore assez fragile, est plus sensible aux virus contagieux, notamment s’il est gardé en collectivité. Une expositionau tabac et des reflux gastro- œsophagiens (RGO) favorisent aussi ces rhinopharyngites et ensuite les otites. Lapremière chose à fairepour leDr Juvanon

« C’ s oujour êm rocessu … »

« Mes deux fils ont fait des otites à répétition lors de leur première année de crèche. Ça commence souvent par une poussée dentaire, un rhume et puis avec la pollution et la promiscuité en crèche, on a le droit tous les mois à une otite. Et à chaque fois aux antibiotiques ! »

CHRISTINE, maman de Jaïs, 3 ans, et Jonas, 1 an

CHANTALS/ADOBE STOCK,DR

PARENTS Avril 2020 45