Les fruits rouges, champions de l'anti-âge

Les aliments à adopter et ceux à éviter

Certains aliments peuvent accentuer ou calmer l’inflammation responsable des symptômes de l’endométriose. Découvrez ce qu’il faut mettre dans votre assiette pour mieux gérer la maladie. Elena Bizzotto

À ÉVITER Les produits laitiers contiennent des hormones qui peuvent aggraver

alimentaires porteraient atteinte à l’intestin jusqu’à le rendre perméable. Les éléments libérés dans l’organisme provoqueraient alors une réaction inflammatoire et pourraient dérégler le système immunitaire, le rendant incapable d’enrayer l’endométriose. Tous ces résultats ne sont cependant pas encore suffisants pour que soit systématiquement recommandé un régime d’éviction alimentaire. Alors, que faire ? Les intolérances alimentaires ne touchent pas toute la population, et beaucoup d’aliments sont susceptibles d’être concernés. On y trouve les laitages, le gluten, les œufs, les bananes ou encore le soja. « Une fois le régime commencé, de trois mois, affirme le Dr Piumi. Si ce n’est pas le cas, on arrête. » Ce médecin confirme avoir vu des femmes très largement soulagées. « Certaines ont constaté une disparition quasi complète de leurs douleurs, et l’échographie a montré une régression de la maladie. » Gynécologues et chercheurs restent cependant prudents. « C’est une piste qui n’est pas suffisamment démontrée, résume le Dr Audebert. Elle peut toutefois être tentée, notamment pour les 20 % de patientes que l’on a du mal à soigner. » 1. Chiffres de l’association EndoFrance. 2. The Endometriosis Health & Diet Program, Dr Andrew S. Cook et Danielle Cook. l’amélioration doit être assez rapide, et évidente au bout

l’inflammation et déclencher les symptômes de l’endométriose. Optez pour des produits biologiques, faibles en gras ou, si possible, pour une alimentation sans lactose. Le gluten, les sucreries, l’alcool et la viande rouge sont également classés comme aliments pro-inflammatoires capables de provoquer des déséquilibres hormonaux. L’alcool altère la fonction ovarienne et réduit la fertilité. Les sucres ajoutés peuvent empêcher l’absorption des éléments nutritifs essentiels. Pour calmer vos fringales, vous pouvez manger du chocolat noir et des fruits secs. Et si vous ne pouvez pas vous passer de viande rouge, choisissez-la bio. À ADOPTER Les amandes, les noix, les graines de chanvre, les graines de chia, les beurres naturels de noix et les graines de lin moulues représentent d’excellentes sources de vitamines B et d’oméga-3. Ces nutriments anti-inflammatoires sont recommandés en cas d’endométriose. Trois à cinq portions de poisson gras comme le saumon, le hareng et les sardines, par semaine vous aideront également à faire le plein d’oméga-3. Profitez des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires des fruits et des légumes, si possibles biologiques afin d’éviter les résidus de pesticides, associés à des déséquilibres hormonaux. Framboises, pêches, fraises, poires, pamplemousses, oranges, cerises, pommes et grenades pour les fruits ; choux de Bruxelles, carottes, betteraves, oignons, chou-fleur et petits pois pour les légumes. Et n’hésitez pas à arroser vos plats d’huiles végétales pressées à froid

inverse. Cette année, une étude menée sur plus de 70 000 femmes a notamment révélé les bénéfices des agrumes. En ajouter à son menu une fois par jour réduit de 22 % les risques d’endométriose. Privilégier les légumes cuits, les fruits à coque, les agrumes et remplacer la viande rouge par d’autres protéines peut aider à enrayer les douleurs. D’autres études ont révélé que les femmes souffrant d’endométriose étaient plus souvent atteintes d’intolérances alimentaires. L’implication du gluten est la plus étayée. « Les femmes malades cœliaques ont environ deux fois plus de risques d’être atteintes d’endométriose », confirme le Dr Audebert. En outre, un régime sans gluten améliore les symptômes chez 75 % des malades. Le syndrome de l’intestin irritable Des intolérances plus fréquentes

pour profiter de leurs propriétés antioxydantes et de leurs bienfaits sur le cholestérol.

pourrait aussi être relié à la maladie. Pour le Dr Piumi, notamment, les intolérances

SPAXIAX / STOCK.ADOBE.COM

79 HORS-SÉRIE I SANTÉ MAGAZINE

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