Les fruits rouges, champions de l'anti-âge

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Le 28 mars dernier célébrait la Journée mondiale contre l'endométriose. Les causes et les facteurs aggravants de cette maladie qui touche environ 10 % des femmes 1 restent mal compris. Certains aliments mal tolérés pourraient être impliqués. Jasmine Saunier

Endométriose Et si c’était lié à une intolérance alimentaire?

Nos experts

Dr Alain Audebert gynécologue, membre du comité scientifique d’EndoFrance, auteur du livre Endométriose, guide pratique pour le clinicien, éd. Sauramps Medical

A 36 ans, Anne a déjà vécu trois fécondations in vitro (FIV) et trois échecs attribués à son endométriose. Quand son médecin lui a parlé d’intolérance alimentaire pouvant expliquer sa maladie, elle était prête à tout essayer. Quatre semaines après avoir débuté un régime d’éviction, son ventre est moins gonflé et ses douleurs se sont atténuées, ce qu’elle n’avait plus connu depuis sa dernière FIV. Peut-on vraiment se sentir mieux avec un régime adapté ? De nombreuses femmes en témoignent sur Internet, et quelques médecins défendent cette hypothèse. Aux États-Unis, l’un d’entre eux 2 a même écrit un guide alimentaire pour lutter contre l’endométriose.

Une cause immunitaire ? L’endométriose est une maladie multifactorielle et encore mal comprise. Des cellules de l’utérus s’implantent au niveau des ovaires, de la vessie ou d’autres organes. Elles provoquent une inflammation, des saignements et des douleurs intenses. Et cela probablement à cause du reflux du sang des règles à l’intérieur du corps. « Ce reflux touche 90 % des femmes, et pourtant toutes n’ont pas d’endométriose, souligne le Dr Alain Audebert, gynécologue. Le système immunitaire pourrait faire la différence. » Il ne serait plus capable d’éliminer le tissu utérin implanté de manière anarchique. L’hypothèse demande encore à être vérifiée, mais pour le

Dr Jean-Marc Piumi, médecin homéopathe, c’est suffisant pour se pencher sur la question de l’alimentation : « Dès lors que l’immunité est impliquée, les intolérances alimentaires pourraient être l’une des causes ou un facteur aggravant de l’endométriose. » Plusieurs recherches scientifiques se sont d’ailleurs intéressées aux liens entre notre assiette et l’endométriose. Ainsi, consommer des acides gras trans (viennoiseries, pizzas, quiches industrielles…) ou de la viande rouge chaque jour augmente le risque. Les fruits et les légumes auraient, eux, l’effet L’alimentation influe sur la maladie

SE SOIGNER PAR L’ALIMENTATION

Dr Jean-Marc Piumi médecin homéopathe et mésothérapeute

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78 HORS-SÉRIE I SANTÉ MAGAZINE

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