Les fruits rouges, champions de l'anti-âge

Minceur

JE SUIS anxieuse L ’anxiété crée un rapport affectif avec la nourriture : elle agit sur le comportement alimentaire en favorisant une irrépressible attirance pour les aliments réconfortants. Le gras et le sucre sont d’excellents anxiolytiques. « D’abord, ils ramènent à la petite enfance, quand notre mère nous donnait le biberon ou le sein pour nous calmer, ou nous consolait avec des aliments plaisir, explique le Dr Clerget. Ensuite, physiologiquement, la prise d’aliments augmente la glycémie et remplit l’estomac, ce qui estompe la sensation de malaise. Enfin, elle provoque la sécrétion de neuromédiateurs apaisants. » ● COMMENT DÉSAMORCER LA CRISE ? Bouger. « Rien de tel qu’une activité physique, surtout en plein air, pour booster les sécrétions de neuromédiateurs qui apaisent et réconfortent (sérotonine, dopamine…) », constate Laurence Haurat. ● MES PARADES SUR LE LONG TERME Remettre son imaginaire en action. Chanter, lire… permet de surmonter ses angoisses et de mieux les gérer en cas de crise. Bien aussi : la sophrologie ou l’autohypnose qui permettent de focaliser son attention sur un autre objet que soi. Communiquer ses angoisses. « En parler est un bon moyen de les mettre à distance, recommande le psychiatre. Cela peut être à un professionnel, mais aussi à un ami. » Enrichir son assiette en nutriments zen. La vitamine B6 (céréales complètes, viandes, volailles), le magnésium (légumes secs, céréales complètes), le calcium (laitages) et le zinc (coquillages) sont essentiels à l’équilibre nerveux. « On peut aussi boire des infusions de plantes comme la camomille, le tilleul ou la valériane », conseille Stéphane Clerget.

J’AI DUMAL À RÉSISTER

aux tentations L a gourmandise peut pousser à manger alors qu’on n’a pas faim, et à aller au-delà de la satiété juste par recherche du plaisir », décrypte Laurence Haurat. Or, les situations ne manquent pas : repas au restaurant, goûter des enfants, pots de collègues au bureau, cocktails… « Pour y mettre un terme, il faut être capable de savoir où on en est du plaisir, ce qui impose d’être davantage à l’écoute de ses sensations. » ● COMMENT DÉSAMORCER LA CRISE ? Trouver le point de félicité. « C’est-à-dire atteindre la juste dose qui permet d’avoir son shoot de plaisir maximal, détaille la psychologue. À cette bouchée-là, il faut s’arrêter et ne recommencer qu’au moment où on en aura de nouveau très envie. » Cela implique d’être à l’écoute de ses sensations au moment de la dégustation, et de s’entraîner chez soi. ● MES PARADES SUR LE LONG TERME Faire du tri dans les placards. « Pour stopper les fringales si celles-ci sont fréquentes, mieux vaut dans un premier temps ne plus avoir d’aliments déclencheurs à portée de main », recommande le Dr Clerget. En cas de crise, il faudra aller jusqu’à l’épicerie, une démarche qui peut désamorcer la fringale. On peut ensuite les réintroduire un par un, en commençant par les moins “problématiques”. Apprendre à dire non. Même si on veut faire plaisir aux autres ou à celui ou celle qui a cuisiné, il ne faut pas dire oui systématiquement. « Il est important d’accorder de nouveau de la place à ses propres envies », estime Laurence Haurat. Équilibrer plutôt qu’interdire. Pour éviter toute frustration, on s’accorde ce que l’on aime, mais on compense : poisson-haricots avant une glace, ou dîner léger après un goûter avec les enfants…

MANGER MIEUX

Les Kilos émotionnels, comment s’en libérer, Dr Stéphane Clerget éd. Lgf, 7,40 €.

Et si vous trouviez (enfin) votre poids idéal ? L. Haurat, éd. Eyrolles, 16,90 €.

UNCLESAM / STOCK.ADOBE.COM – SDP

56 Hors-série I SANTÉ MAGAZINE

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