Les fruits rouges, champions de l'anti-âge
UNE NOUVELLE RÉGLEMENTATION CETTE ANNÉE
LE BIO SE CONSERVE-T-IL MOINS BIEN ? Ni plus, ni moins. Tout dépend de la variété et, surtout, du parcours du produit. « Rien n’interdit de cueillir les fruits et les légumes avant maturité et de les réfrigérer », résume Frédéric Denhez. légumes bios sont com- mercialisés à maturité. Là, forcément, il faut les consommer rapidement. » Quant aux mycotoxines – des substances toxiques produites par des champi- gnons en l’absence de fon- gicides –, « une synthèse
LES PRODUITS TRANSFORMÉS BIOS RENFERMENT-ILS 100 % D’INGRÉDIENTS BIOS ? Non, mais au moins 95 %. Selon la régle- mentation, ils devraient contenir 100 % d’ingrédients issus de l’agriculture biolo- gique. Mais comme tous les ingrédients ne sont pas disponibles en bio, une marge de 5 % du produit issue du conventionnel est admise. « La vraie différence se situe dans les additifs autorisés, souligne Frédéric Denhez. Une cinquantaine dans le bio, contre plus de 300 dans le conventionnel, la plupart est d’origine naturelle avec moins de risques potentiels pour la santé. » LA COMPOSITION DES PRODUITS TRANSFORMÉS BIOS EST-ELLE NUTRITIONNELLEMENT PLUS INTÉRESSANTE ? Absolument pas. Un produit transformé bio peut, par exemple, contenir de l’huile de palme, des sucres de mauvaise qualité, des céréales raffinées... Même bio, un produit industriel reste industriel, avec des apports nutritionnels qui peuvent être médiocres. « Mais les ingrédients sont globale- ment plus sains et la composition est généralement moins longue », conclut Frédéric Denhez. Avec le développement de la filière, l’Union européenne a légèrement modifié son cahier des charges et s'est donnée de nouveaux objectifs. Notamment avec une part obliga- toire de bio dans la restauration collective, plus de surface agricole utile consacrée au bio, une meilleure lisibilité des règles d’im- portation, de nouvelles mesures pour éviter les contaminations croisées… Mais, surtout, la possibilité d’une obligation de résultat, c’est-à-dire de ne pas dépasser un certain taux de pesticides dans les aliments commer- cialisés, plutôt qu’une obligation de moyens, ce qui pourrait laisser la porte ouverte à l’utilisation de certains pesticides, selon des critères propres à chaque État membre.
Dans ce cas, l’aliment se conserve bien, au détriment parfois de sa richesse nutritionnelle. « En revanche, chez les petits producteurs ou re- vendeurs, les fruits et les
des études montre qu’il n’y a pas plus de conta- mination dans le bio que dans le conventionnel », assure Marie-Josèphe Amiot-Carlin.
Manger bio, c'est aussi protéger les sols qui ne seront pas pollués par les éventuels pesticides, fongicides et autres engrais de synthèse.
MANGER BIO SIGNIFIE-T-IL MANGER SAIN ET ÉQUILIBRÉ ? Non. « On peut manger équi- libré en conventionnel, et
tion plus équilibrée et moins de problèmes de poids. Par ailleurs, « en mangeant bio, on ingère moins de pesti- cides, souligne Emmanuelle Kesse-Guyot. Or, même si nous n’en avons pas encore de preuve scientifique, l’ingestion de doses cumulées de ces substances pourrait avoir un impact sur la santé humaine. »
très mal s’alimenter en bio », explique Frédéric Denhez. Cependant, selon une des conclusions de NutriNet- Santé – étude française des- tinée à évaluer les liens entre comportements alimentaires et maladies chroniques –, les consommateurs de produits bios auraient une alimenta-
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47 HORS-SÉRIE I SANTÉ MAGAZINE
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