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Augustin a quitté la vie citadine pour une plus grande qualité de vie.

Aujourd’hui, ma vie est beaucoup plus riche

souvent des outils de gouvernance partagée, tels que des commissions d’habitants et des réunions régulières. Les questionsmises en débat vont des aspects financiers au choix des arbres à planter dans le jardin. Et cet exercice démocratique n’est pas toujours facile. « Les problèmes qui peuvent se poser et qui créent l’effondrement de ce type de projet sont essentiellement des problèmes de communication » , observe Ramïn Farhangi. Il ne faut donc pas sous-estimer l’investissement en temps et parfois les petits renoncements personnels que demande cet aspect participatif. « C’est unmode de vie très intense, dans le bon sens: très riche, plein de liens humains. Mais cela comporte une forme d’exigence. Il faut être disponible pour le projet, vouloir s’engager et être capable de semettre en question, de travailler sur soi et de jouer collectif » , expliqueMathieu Labonne. Comment savoir alors si l’on est fait pour cemode de vie? « L’idéal, si l’on hésite, sera de faire une immersion pendant quelques semaines ou quelques mois dans un écovillage » , conseille Ramïn Farhangi. Certains écovillages

d’échanges Augustin VIEILLARD, habitant du Mas de la Font à Cros (Gard) Auparavant, j’avais toujours habité en ville. Mais il y a cinq ou six ans, j’ai commencé à réfléchir car je me rendais compte qu’il serait de plus en plus difficile, et de plus en plus cher, d’y avoir une bonne qualité de vie. Je voulais aussi trouver un boulot un peu plus proche de mes valeurs écologiques (j’avais toujours travaillé dans la voile), même si je ne suis pas très militant. J’ai répondu à une annonce des fondateurs du projet et nous avons emménagé au Mas de la Font il y a un peu plus de trois ans. Peu à peu, l’idée de travailler dans l’agriculture s’est imposée, et je suis devenu paysan-brasseur. Nous sommes entre douze et vingt à habiter au Mas de la Font, dans deux grandes maisons. Il n’y a pas d’obligation de passer du temps ensemble, même si dans les faits c’est le cas. Aujourd’hui, j’ai une vie beaucoup plus riche d’échanges. Je ne me sens pas seul et je fais confiance au groupe, ce qui me rend serein pour l’avenir.

NANDAGONZAGUE/DIVERGENCE -ANDREHOUGUET

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