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AVOIRDESPROJETS # mode de vie
Nous voulions offrir un lieu adapté à nos enfants Lucie LABREUILLE, habitante du Pré Commun à La Montagne (Loire-Atlantique) Je fais partie des membres fondateurs du Pré Commun. J’ai rejoint le projet dès l’été 2016 et j’ai emménagé le 7 mars 2020. Le père de mes enfants, dont je suis séparée, y habite aussi. Nous voulions offrir un lieu vraiment adapté à nos trois enfants et nous avons fait construire deux duplex qui communiquent. Cet écolieu a été créé sur mesure selon les besoins de ses habitants et cela apporte un confort de vie extraordinaire. C’est un habitat participatif, intergénérationnel et aussi solidaire: le montant des apports des habitants varie de 1000 à 150000 euros, mais indépendamment de cela, chaque personne a une voix. Nous sommes organisés en petites commissions et avons, toutes les deux semaines, trois heures de réunion. C’est certes plus long et fastidieux de prendre des décisions, mais c’est passionnant et met en lumière tout l’aspect humain de ce mode de vie. nécessaire pour que le collectif réussisse, les écovillagesmettent souvent en place des procédures d’intégration des nouveaux habitants pour vérifier que l’alchimie fonctionne. « Après un contact par courriel, j’ai d’abord rencontré un habitant. J’ai été invitée ensuite à un événement convivial. Puis j’ai assisté à une assemblée des habitants, pour comprendre l’envers du décor, c’est-à-dire que ce n’était pas seulement faire des apéros ensemble » , décrit Fanny Monod, habitante duMas Coop (lire son témoignage page suivante). D’autres écovillages ont des processus d’intégration qui peuvent durer plusieursmois, avec une phase d’observation préalable, un système de parrainage, etc. CRÉER UN ÉCOVILLAGE Monter un projet d’écovillage à partir de zéro est une autre option. Pour cela, une première étape constituera à réunir le collectif des futurs habitants. « Souvent, les projets naissent parmi des groupes qui étaient déjà existants, dans un cadre associatif ou amical » , décrit Mathieu Labonne. Commencera
proposent en effet des possibilités de gîte ou de séjour. D’autres organisent des journées portes ouvertes, une occasion de découvrir les projets et de discuter avec les habitants.
REJOINDRE UN PROJET ABOUTI OU CONCRÉTISÉ
La décision de vivre en écovillage une fois prise, une première option sera de rejoindre un projet déjà abouti ou en cours de réalisation. « C’est la solution la plus facile pour ceux qui sont seuls » , estimeMathieu Labonne. Des annonces d’écovillages qui recherchent des habitants sont publiées sur différents sites internet (voir page 59). « Sur le papier, on pourra voir d’abord si le village correspond au centre d’intérêt auquel on est sensible,comme l’éducation ou le véganisme. Se demander quel est le projet commun est en effet le premier filtre. Mais il ne faut pas s’arrêter à ce qui est communiqué, c’est le vécu des habitants qui est parlant » , conseille Ramïn Farhangi. Conscients de la synergie
Lucie a choisi un lieu de vie qui s’adapte aux besoins de ses habitants, et non l’inverse.
THOMASLOUAPRE/DIVERGENCE
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