GUIDE VERT MICHELIN TOURAINE POITOU

Château d’Azay-le-Rideau 31

Château d'Azay-le-Rideau. A.Chicurel/hemis.fr

Chambre du Roi – Précédée de la classique antichambre, elle conserve un magnifique cabinet du 19 e  s. en poirier noirci. Sur les tiroirs en os, observez le détail de scènes de torture d’après des gravures de Jacques Callot (17 e  s.). a Tapisseries – Un ensemble de tapisseries des 16 e  et 17 e  s. regroupe des verdures d’Anvers et Tournai, et des scènes de l’Ancien Testament tissées à Audenarde, ou à Bruxelles comme la suite de l’ Histoire de Psyché . La tenture de Renaud et Armide fut exécutée dans les ateliers du faubourg St-Marcel à Paris d’après des cartons de Simon Vouet. De superbes scènes de chasse du 17 e  s., très colorées, sont demeurées dans un parfait état de conservation. Rez-de-chaussée – Il a été restauré dans son état historique du 19 e  s., c’est-à- dire du temps des marquis de Biencourt, les derniers propriétaires du château. Ce travail de restauration, mais aussi de reconstitution des lieux, a été basé sur un ensemble de documents liés à la famille de Biencourt et conservés aux archives départementales d’Indre-et-Loire. C’est d’après ces notes, par exemple, que les ateliers du Mobilier national ont réalisé les tentures murales imitant le cuir ou ces rideaux en lampas de soie obtenus grâce à une archive de lamanu- facture de Tassinari et Chatel. Parfois il a fallu partir d’un échantillon. Les ateliers de la Chapelle (spécialisés dans la fabrication et la restauration de boiseries) ont ainsi refait tous les lambris qui habillent les encadrements de porte et les embrasements de fenêtres à partir d’un pièce qui avait été précieusement gar- dée par le Centre des Monuments Historiques. Quant aux pièces de mobilier (banquette, guéridons, tapis, chaises, chenets…), elles sont présentes grâce à AZAY-LE-BRÛLÉ Le village tient son nom d’un de ses seigneurs, Ridel ou Rideau d’Azay, armé chevalier par Philippe Auguste et bâtisseur d’un puissant château. En 1418, Charles VII, de passage à Azay, est insulté par la garnison bour- guignonne. La répression est immédiate : la place est enlevée et brûlée, le capitaine et ses 350 soldats exécutés. C’est pourquoi, jusqu’au 18 e  s., le village s’est appelé Azay-le-Brûlé.

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