GUIDE VERT MICHELIN TOURAINE POITOU

DÉCOUVRIR LA RÉGION 150

a Église Sainte-Radegonde D2 17 r. du Pigeon-Blanc - t 05 49 41 23 76 - j  - 9h-18h - messes mar. et dim. à 9h - possibilité de visite guidée avec l’office du tourisme (se rens.). Toujours dans le quartier episcopal, voici l’une des plus vieilles églises de France. Cette ancienne collégiale fut fondée vers 552 par la reine des Francs Radegonde pour servir de sépulture à sesmoniales de l’abbaye Ste-Croix. Après le grand incendie qui ravagea Poitiers en 1083, elle fut plusieurs fois remaniée jusqu’au 15 e  s. L’édifice se caractérise par une abside et un clocher-porche romans que relie une nef de style gothique angevin. Le clocher-porche, sur plan carré, puis octogonal, a été pourvu d’un portail flamboyant (15 e  s.), dont les niches abritent les statues modernes des saints protecteurs de Poitiers. Notez l’enclos ceint de bancs de pierre où se rendait la justice ecclésiastique. Dans la crypte, un sarcophage mérovingien contiendrait toujours le corps de Radegonde. Du petit jardin à l’est de l’église, on a une vue agréable sur le chevet et sur les lignes harmonieuses de l’ensemble. À droite en sortant de l’église, prenez la rue du Pigeon-Blanc. Tournez à droite dans la rue Vauvert, puis à gauche pour suivre le boulevard du Pont-Joubert sur env. 50 m. Pont Joubert D2 Enjambant le Clain, ce pont en dos d’âne relie depuis plus de 1 200 ans la Grand’Rue au faubourg des Dunes. Il constitua ainsi l’entrée principale de la ville jusqu’à la construction, en 1788, du Pont-Neuf (en bas de la rue Jean- Jaurès) . Appelé pont Saint-Ingilbert au 9 e  s., son nom a été peu à peu été déformé en Joubert . Sa structure a elle aussi connu les outrages du temps. Maintes fois endommagé par les crues, il fut défendu par différents sys- tèmes de portes, tours et pont-levis, et abrita même maisons et chapelle. Complètement dégagé et doté d’un parapet en béton en 1900, il conserve toutefois une partie de ses arches et piles du 15 e  s. C’est de la même période que date la fontaine voisine. Tournez le dos au Clain pour remonter sur le plateau par la Grand’Rue. a Grand’Rue CD2 Possibilité de visite guidée (rens. à l’office de tourisme). Remontant du pont Joubert jusqu’au parvis de l’église N.-D.-la-Grande, cette rue longue de près de 700 mest l’une des plus anciennes de Poitiers avec celle de la Chaîne et la rue Carnot. Étroite et ouverte à la circulation à sens unique, elle suit le tracé de l’ancien decumanus , axe est-ouest de la cité gallo-romaine. Elle abrite quelques commerces et, surtout, de magnifiques maisons et hôtels particuliers du Moyen Âge et de la Renaissance. Surnommée « le Montmartre de Poitiers » , la Grand’Rue conserve dans sa partie inférieure un côté encore très populaire. Mais dès le n° 48, une maison bourgeoise du 19 e  s. laisse apparaître quelques bas-reliefs. Plus haut, au n° 79, se dresse une imposante demeure du 16 e  s. aux fenêtres à croisée. Appelée la maison du boulet , elle conserva longtemps incrusté dans ses murs un pro- jectile tiré par un des canons de l’amiral de Coligny lors du siège de 1569. Au niveau des n os  94-96, un passage permet d’accéder à l’hôtel de Briey et à sa chapelle, tous deux de pur style Renaissance…mais datant des années 1870. Dissimulé derrière le n° 102, le vaste hôtel de Rochefort a été construit au début du 17 e  s. Il abrite l’antenne locale de la Direction régionale des affaires culturelles. En semaine, durant la journée, on peut partiellement le visiter et y admirer son escalier en fer forgé. S’en suit une série de façades à pans de bois (n os  104-110) , puis, au n° 118, lamagnifique maisondes Trois-Clous (déb. 15 e  s.).

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