Echappées Belles en Bretagne

ÉCHAPPÉES BELLES

BRETAGNE

GOLFE DU MORBIHAN

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La « maison Rose » se tient depuis 1879 à l’entrée de Port- Anna, à Séné. Sa façade criante permet aux navigateurs de l’identifier à coup sûr. point que la couleur fait l’objet d’une mesure de conser- vation par les services de la Marine. Et de se repérer. À tel

Bertrand Rieger / Détours en France

À TOUTE VITESSE, QUOIQUE PAR CALME PLAT, LE  JEAN ET JEANNE  FAIT SON ENTRÉE À PORT ANNA. MIRACLE DE LA MARÉE…

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Jument. De tout le golfe, c’est là que le courant est le plus puissant. Éton- nante expérience. Comme, en pleine veine de courant, nous modifions le cap pour entrer dans le port de Lar- mor-Baden, le sinago est emporté en travers et à toute vitesse. On se croi- rait dans une voiture qui dérape sur du verglas ! Mais Larmor-Baden méritait bien l’émotion! C’est depuis ce port typique, que se fait l’embarcation sur le bateau qui mène au site mégali- thique de l’île de Gavrinis. Nous pas- sons devant cette dernière puis l’île Longue. Alors, la sortie du golfe est en vue, entre les pointes de Kerpenhir et de Port-Navalo.

UNE CÔTE FASCINANTE Point de départ d’excursions touris- tiques en vedette, l’anse de Port- Navalo possède un mouillage plus tranquille, cependant. Nous y faisons relâche, le temps que le courant de marée montante s’établisse. En fait, grâce à son faible tirant d’eau, le sinago se faufile au ras des pointes: on peut appareiller sans attendre et glisser entre des îles comme Brannec et Govi- han, dans le sud de l’île aux Moines. Pour rentrer, nous passerons par la

face orientale d’Arz. Comme nous nous préparons à passer la pointe de Bilhervé, au sud-est de l’île, nous sommes fascinés par cette côte aus- tère mais attachante… L’après-midi est avancé et la brise faiblit. Qu’importe, le courant nous pousse! Quand nous approchons l’île de Boëdic qui garde l’entrée de la rivière de Vannes, il se fait même impétueux. C’est à toute vitesse, quoique par calme plat, que le Jean et Jeanne fait son entrée à Port-Anna. Miracle de la marée…

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J É R Ô M E P I T O R I N « Le golfe du Morbihan est un monde bien à part. Cette “Petite Mer intérieure”, qui s’étend sur plus 12 000 hectares de superficie plus l’entrée du golfe où sévissent de très forts courants de marée, est un milieu très protégé. C’est idéal pour l’ostréiculture par exemple. J’adore naviguer dans le golfe, où l’œil non habitué ne cesse de se demander si, face à lui, il a affaire à la côte du continent ou à celle des très nombreux îles et îlots ! Une sensation très troublante ! »