Echappées Belles en Bretagne
GOLFE DU MORBIHAN
BRETAGNE
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Il n’existe qu’une seule façon de lier connaissance de manière intime avec « la petite mer » (ar Mor Bihan) : c’est d’y naviguer de port en île, au gré des courants de marée, à bord d’un sinago, le voilier traditionnel. Toutefois, une croisière autour du golfe sur une vedette reste également une belle expérience, tout comme la simple traversée vers l’île aux Moines. LE GOLFE, L’AVENTURE DE LA PETITE MER
T E X T E D E D O M I N I Q U E L E B R U N P H O T O G R A P H I E S D ’ H E R V É R O N N É
du golfe, point de départ idéal pour explorer en bateau l’île d’Arz et l’île aux Moines voisines… Il nous faut prê- ter attention à la manœuvre du bac qui fait la navette depuis Port-Blanc, pour filer vers les îles de Berder et de la Jument. De tout le golfe, c’est là que le courant de marée est le plus puis- sant. Étonnante expérience. Comme, en pleine veine de courant, nous modifions le cap pour entrer dans le port de Larmor-Baden, le sinago est emporté en travers et à toute vitesse. On se croirait dans une voiture qui dérape sur du verglas ! Mais Larmor- Baden méritait bien l’émotion! C’est depuis ce depuis Port-Blanc, pour filer vers les îles de Berder et de la >
Lesinago JeanetJeanne, notrebateau, est amarré à Port-Anna, le port des pêcheurs professionnels du golfe: ces derniers ajoutent une animation pittoresque à ce rétrécissement de la rivière de Vannes, un des plus beaux sites du Morbihan. Parce que le sinago ne possède pas de moteur, toute sor- tie prend son départ à la marée des- cendante avec un retour obligatoire au flot. C’est donc le courant – en plus de la compétence du capitaine – qui garantit le retour. Magique, non? Cela signifie cependant que, lorsque nous appareillons, nul ne sait vraiment où nous irons. Mais par brise de nord- ouest, météo fréquente aux beaux jours, on peut faire route droit vers la sortie du golfe: la navigation au vent de travers est la plus agréable qui soit. En un instant, les deux voiles sont his- sées et les manœuvres s’effectuent en toute simplicité. C’est normal puisque ces bateaux de travail étaient armés généralement par deux personnes : un patron et sa femme (ou bien un jeune fils). Entre le printemps et l’automne, ils sortaient pour plusieurs jours en baie de Quiberon et vers les îles pour mouiller des filets dérivants. Vivant à bord, ils utilisaient les voiles pour La chapelle de l’ île de Boëdic, terre privée aux mains d’un homme d’affaires fortuné. Entièrement restauré, l’ancien sanctuaire accueille, en son for intérieur, un salon musical. De l’extérieur, c’est un amer pour les nombreux bateaux sillonnant le secteur. SUR LES FLOTS EN SINAGO
improviser une tente pour la nuit : ils appelaient cela « cabaner ». L’hiver, ils écumaient le golfe ; ils y pêchaient cre- vettes et mulets, ou bien ils draguaient les huîtres sauvages. COMME SUR DU VERGLAS Pour profiter du courant, nous met- tons le cap sur le passage étroit séparant la pointe d’Arradon de l’extrémité nord de l’île aux Moines. Dériveurs, catamarans et planches à voile sillonnent le plan d’eau. Au pied du bourg qui lui a donné son nom, Arradon est la capitale plaisancière
Hors-série / Détours en France / www.detoursenfrance.fr
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