Echappées Belles en Bretagne
L’intérieur du Puits sauvage (1746). L’ancêtre du propriétaire actuel, se nommait Louis Gauttier. Armateur, capitaine corsaire, il hérite en 1807 de cette malouinière par sa femme, enfant de Michel Marion, architecte du Roy et bâtisseur des lieux. Statues, maquettes de bateaux et instruments de marine assurent la décoration.
pièces à vivre sont habil- lées d’un plancher, dont l’échantillonnage et l’as- semblage (clous) sont ceux du pontage d’un navire ! Cette rusticité contraste avec les essences exotiques (provenant du Brésil et des
fréquents, évoquent le commerce avec la Flandre, intense. Les pièces du rez- de-chaussée communiquent entre elles, il n’y a pas de couloir. À l’étage en revanche, une galerie-couloir dis- tribue les chambres. Au-dessus, les
Antilles) utilisées pour les boiseries et le marbre d’Italie des cheminées. Les décorations sont somptueuses, avec des porcelaines et des laques de Chine rapportées des fameux voyages de contrebande. Les carreaux de Delft,
mansardes et les combles, du fait des toitures à quatre pans et à pente raide, exigent des structures sophistiquées. Cela tombe bien: dans ce pays de charpentiers marins, on ne manquait ni de bois d’œuvre ni de savoir-faire! ∑
Le Puits sauvage (1746), à Saint- Malo, est inscrit au titre des monuments historiques depuis 1990. La demeure, en outre, a reçu, en 2013, le prix national de l’association des Vieilles Maisons françaises pour la qualité de sa restauration et l’animation qu’elle propose. En effet, comme de nombreuses autres malouinières, elle est ouverte
à la visite (les jours d’accueil varient selon la saison).
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