Echappées Belles en Bretagne
112 MALOUINIÈRES INVENTORIÉES Dans ce triangle de 15 kilomètres de côté, l’Inventaire général du patri- moine culturel recense 112 maloui- nières. À l’époque, l’empressement à posséder une propriété hors les murs de Saint-Malo n’est pas motivé que par des considérations sanitaires. Souvent sollicités par Louis XIV pour consentir des « prêts »auTrésor royal, les arma- teurs ne sont pas rémunérés en inté- rêts (si tant est qu’un remboursement
soit envisageable!) mais par des titres nobiliaires, à condition d’avoir un lieu à accoler à la particule. Les Malouins confient les plans de leur future mai- son à des architectes éclairés des créations en cours en Île-de-France. La résidence est d’autant plus sobre que le constructeur le plus demandé – et copié – est Jean-Siméon Garan- geau, un des ingénieurs de Vauban. D’où cette unité architecturale « entre la caserne et le château ».
comme ces dernières les accaparent tout de même un peu, le principe posé est que les « belles résidences de plai- sance » – selon l’expression alors en cours – se trouvent à moins de deux heures à cheval de la ville. C’est pour- quoi, à de très rares exceptions près, toutes les malouinières sont locali- sées dans le Clos-Poulet, cette partie du pays située sur la rive droite de la Rance, entre Saint-Malo, Cancale et Châteauneuf-d’Ille-et-Vilaine.
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Photo du haut : Le Colombier (1715), à Saint- Malo. L’ancienne malouinière abrite aujourd’hui un établissement hôtelier 4 étoiles. Ci-contre : La Belle-Noë (1710), à Dol- de-Bretagne, à mi-chemin entre Saint-Malo et le Mont-Saint- Michel. Restauré dans les années 2000, le manoir est une maison d’hôtes qui accueille aussi séminaires et mariages.
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