Echappées Belles - Un été dans les Alpes

ÉCHAPPÉES BELLES

LE VAL MONTJOIE

LES ALPES

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R E N C O N T R E

Tiga a été prise en charge par Fleur Fouque, membre de la Compagnie des guides de Chamonix. En février dernier, l'institution a lancé son bicentenaire : elle a vu le jour le 24 juillet 1821. Deux siècles que ses membres emmènent leurs clients explorer le versant sauvage des massifs. Et qu'ils partagent leur bonheur devant l'exploit Compagnie des Guides. 190 place de l'Église, 74400 Chamonix. 0450530088. personnel accompli.

chamonix- guides.com

« Fleur Fouque? Bonjour ! Tiga, très heureuse de te rencontrer. » Fleur est l’une des cinq femmes sur les 160 membres que compte la renommée Compagnie des guides de haute montagne de Chamonix. Cette sympathique Chamoniarde me propose une balade au sommet des Grands Montets, suivie d’une course en altitude : l’ascension de l’arête du Petit Belvédère. Le temps de prendre deux téléphériques et nous voilà au pied de la montagne! « Un nœud de huit pour la sécurité, on s’encorde et je pars devant. Ça va? » Oui, ça va… Je monte. Au fur et à mesure que l’altitude s’élève, le froid se fait plus mordant, mon souffle devient plus court, quelques grosses pierres bougent sous mes pas. À présent, il faut contourner une crevasse d’une profondeur à donner le vertige. Mais tout autour, quelle beauté! Lorsque nous arrivons au sommet, le spectacle est somptueux : le massif du Mont-Blanc, le glacier de l’Argentière ; d’un côté l’Italie, de l’autre la Suisse. Éblouissant ! Quelle sensation de vivre intensément !

F L E U R F O U Q U E

bout de forces. « Je reviendrai », pro- met-elle. Ainsi va la vie au refuge du Nid d’Aigle. Les vainqueurs côtoient les vaincus, les novices croisent les chevronnés. De quoi justifier le voyage à bord du tramway même si, comme nous, c’est pour s’arrêter au terminus, à hauteur des premiers bouquetins… à 2372 mètres d’altitude. + Office de tourisme Saint-Gervais- Mont-Blanc. 43 rue du Mont-Blanc,

vêtus de fluo grossissent les rangs. À l’approche du terminus, les sou- rires s’estompent, les conversations faiblissent. L’appréhension est pal- pable. « Nid d’Aigle, terminus ! » Les alpinistes descendent, concentrés. En quatre heures de marche, ils seront au refuge du Goûter pour une nuit en altitude. De là, quatre heures supplé- mentaires les mèneront sur le toit de leurs rêves… Voici John et Olga, deux Américains qui en reviennent. Lui, a fêté sa « victoire » en brandissant la bannière étoilée. Elle, a abandonné à deux heures du sommet : elle était à

au plus haut sommet d’Europe. Les banquettes de bois sont usées : la plus haute ligne de chemin de fer de France fonctionne depuis 1914. Le plan d’ori- gine devait conduire la ligne jusqu’au sommet ! Cela aurait coupé l’herbe sous le pied des ascensionnistes si heureux d’aller chercher l’exploit dans la peine… Le train à crémaillère gra- vit la pente raide, passe le col de Voza, longe le glacier de Bionnassay. La végétation se fait rase ; les cimes acé- rées de l’aiguille du Midi apparaissent. À la gare de Bellevue, des Japonais harnachés et des Norvégiens géants

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74170 Saint-Gervais-les-Bains. 0450477608. saintgervais.com

Hors-série / Détours en France / www.detoursenfrance.fr