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permaculture
La déshydratation, une bonne idée La déshydratation est peut-être la plus ancienne des méthodes de préservation des aliments pratiquées par l’Homme. Elle a permis, notamment, la survie des peuplades nomades. De nos jours, l’enjeu est différent, mais pourquoi ne pas la remettre au goût du jour ?
Fruits déshydratés : si pratiques ! En permaculture, le but est de produire pour à la fois tendre vers l’autonomie alimentaire ET partager (tout en préservant l’air, le sol et l’eau). Mais l’autonomie alimentaire… c’est 12 mois de l’année. La déshydratation est l’un des moyens de conserver ses récoltes longtemps. En quoi est-ce permacole ?
L es peuples primitifs faisaient sécher herbes, racines, fruits, pois- sons, viande d’ours et de cerf, en les exposant au soleil. Ils avaient ainsi une nourriture consistante, vitaminée et surtout légère, qui se conservait et se transportait facilement lors de leurs voyages de chasse ou d’exploration sur de longues distances. Les plus anciens documents écrits sur le sujet men- tionnent que les Phéniciens ainsi que d’autres peuples pêcheurs de la Médi- terranée faisaient sécher leurs prises au grand air.
Indispensable aux marins Le séchage au soleil des feuilles de thé était très répandu chez les Chinois. Quant au Génois Cristoforo Columbo, lors de son départ pour ce qui ne s’ap- pelait pas encore le Nouveau Monde, il a embarqué sur la Santa Maria des ali- ments déshydratés pour prévenir les deux plus terribles maladies des marins, le scorbut (déficit en vitamine C) et le béribéri (déficit en vitamine B1). Sans ces aliments, il est probable que le navire n’aurait jamais pu atteindre les côtes haïtiennes.
64 • Détente Jardin - N° 150 juillet/août 2021
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