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D’EMPLOI !

Je suis devenue la « grande sœur » française Mélanie BÉLURIER, 22 ans,

a séjourné un an aux États-Unis À la fin de ma deuxième année d’études d’anglais à l’université de Bordeaux, j’ai eu envie de partir aux États-Unis pour partager le quotidien d’un ménage américain. Pour trouver une famille, je suis

F EN QUOI CONSISTE LA FORMULE DEMI-PAIR ? Moins connue que la formule au pair, ellemet l’accent sur la formation linguistique. Nourri et logé, le jeune est redevable de 15 à 20 heures de travail domestique par semaine, ce qui lui permet de suivre des cours intensifs de langue. F QUEL PROFIL FAUT-IL AVOIR ? La grande majorité des missions au pair reste confiée aux filles. « On arrive à placer quelques garçons en Europe. Aux États-Unis, c’est très difficile », confirme Bruno Bureau. L’âge requis est de 18 à 26 ans aux États-Unis, 17 à 29 ans en Europe même si, dans la pratique, « les familles rechignent à accueillir un mineur » . Le brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur (BAFA) n’est pas obligatoire, mais une expérience d’encadrement d’enfants (baby- sitting, etc.) est attendue. Les familles exigent de plus en plus des jeunes non fumeurs. F QUELLE DESTINATION CHOISIR ? Si la Grande-Bretagne et l’Irlande restent les deux destinations les plus prisées, l’Australie et la Nouvelle-Zélande gagnent du terrain, offrant « de belles expériences, mais elles sont à conseiller aux jeunes déjà matures. En cas de coup de blues, la famille est loin et, dans certains lieux reculés, le wifi passe mal » , prévient Bruno Bureau. F COMMENT TROUVER UNE FAMILLE D’ACCUEIL ? Gare aux annonces qui circulent librement sur internet. « Les familles ne sont pas contrôlées. En cas de problème, il n’existe pas de recours » , alerte Annie Rougier, secrétaire de l’Union française des agences au pair. Un conseil: contactez un organisme de séjours au pair. « Nous vérifions les références des familles, organisons la mise en relation, le suivi et veillons à ce que les jeunes ne soient pas exploités » , assure Annie Rougier. Ce service coûte entre 300 et 450 euros au total selon la destination et la durée du séjour. À titre d’exemple, Oliver

passée par une agence, Au Pair in America. Les séjours au pair aux États-Unis sont très encadrés: il est obligatoire d’utiliser un organisme agréé par le département d’État. Ma famille d’accueil, basée à San José, en Californie, était monoparentale: une maman et ses deux filles de 10 et 13 ans. Âgée de 20 ans à l’époque, je suis rapidement devenue la «grande sœur». Mon travail consistait surtout à conduire les enfants à droite et à gauche: école, activités extrascolaires…Durant un semestre, j’ai suivi des cours d’anglais à raison de trois heures par jour. Aux États-Unis, les familles d’accueil sont tenues de verser 500 euros pour financer une formation linguistique à leur jeune au pair. Mais comme le coût de la vie est élevé en Californie, je n’ai pas pu financer un second semestre de cours. Je suis rentrée en France, il y a un an, pour terminer ma licence d’anglais et je projette de repartir aux États-Unis mais, cette fois, pour travailler. Twist facture 120 euros les frais de dossier, auxquels s’ajoutent 180 euros (Europe) ou 280 euros (Océanie) pour le suivi. Un départ s’anticipe aumoins trois mois à l’avance. Au moment du choix de la famille, « le bon contact doit l’emporter sur la localisation géographique, car c’est avec la famille que l’on va passer du temps » , conseille Bruno Bureau. F QUELLES SONT LES DIFFICULTÉS FRÉQUEMMENT RENCONTRÉES PAR LE JEUNE ? « Il a parfois lemal du pays. S’occuper d’enfants dans une langue étrangère, c’est difficile, dit Annie Rougier. Mais lamajorité des problèmes résulte d’unmanque de communication entre une famille qui a ses habitudes et un jeune qui n’ose pas poser de questions. »

DOSSIER FAMILIAL 55

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