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64 CITY BREAK METZ

Le Temple neuf, de style néo-roman rhénan, se dresse depuis 1904 sur l’île du Petit- Saulcy. Il a été inauguré par Guillaume II: de 1871 à 1918, les territoires français correspondant à la Moselle, aux Bas et Haut- Rhin étaient rattachés à l’Empire allemand.

Comédie, avec une magistrale compo- sition classique centrée sur l’Opéra- théâtre. « Le plus ancien théâtre français en activité et l’un des rares à encore fabriquer lui-même ses décors. » Nous sommes sur l’île du Petit-Saulcy, sur un bras de la Moselle, franchi par un modeste pont. C’est notre premier contact avec l’eau, pourtant si présente dans cette ville née à la confluence de ce bras mort et de la Seille.

> fours communaux qui ponctuaient la voie. Plus au sud encore, les pavés de la place Saint-Louis résonneraient presque de la rumeur des foires d’au- trefois quand les changeurs (les ban- quiers) tenaient office sous les arcades. De retour près de la cathédrale, la place d’Armes est notre point de départ pour une plongée dans le Metz du xviii e siècle. « À cette époque, le maréchal Belle-Isle qui gouverne Metz imagine un grand projet d’urbanisme, poursuivi après lui par l’architecte Blon- del. Il s’agit d’améliorer les circulations, d’ouvrir la cité, de créer une architec- ture harmonieuse », éclaire Christiane Pignon-Feller. Autour de nous, des façades empreintes de classicisme, typiques de cette période. « Des arcades viendront même, un temps, s’appuyer sur la cathédrale pour créer une symétrie avec celles de l’hôtel de ville. » L’esprit des Lumières souffle aussi place de la 14H – SOUS LE SIGNE DES LUMIÈRES

15H – DEUX TEMPLES ET UNE TOUR

Au sud-ouest de la place de la Comé- die et à la pointe de l’île, le clocher hexagonal et les tourelles engrès gris du Temple neuf jaillissent d’un jardin arboré. « Il est bâti sous Guillaume II, pendant la tutelle allemande. Son style néo-roman est inspiré des cathédrales impériales des bords du Rhin. Appliqué ici, il agit comme un marqueur territorial »,

L’escalier de l’hôtel de ville, qui mène au grand salon de réception. L’imposant garde-corps (1772) est l’œuvre de Joseph Cabossel et Pierre Janin, maîtres serruriers réputés.

222 / Avril 2020 / www.detoursenfrance.fr

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