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croisades, défile sur les vitraux du xx e siècle. Le palais du Gouverneur enfin, bijou néo-Renais- sance bâti au temps de l’annexion allemande, ferme avec préciosité ce quartier des Armes. La journée peut s’achever Rue des Trinitaires, où perce la tour-donjon de l’hôtel Saint- Livier, siège du Fonds régional d’Art contemporain de Lorraine.
nous apprend Christiane Pignon-Feller. Depuis le jardin qui entoure l’édifice protestant, le regard se perd sur les embarcations qui glissent lentement sur l’eau. Un autre sanctuaire élevé par les Allemands scande le paysage de Metz, 300 mètres plus loin, sur l’île Chambière. De l’ancien temple de
Photo de gauche : Le grenier de Chèvremont (1457). Ci-dessus: Le palais du Gouverneur (1905), résidence actuelle du commandant de la région militaire Nord-Est.
garnison, il ne reste qu’une flèche néo- gothique qui crève l’horizon. Une tour solitaire en pierre de Jaumont, seule rescapée d’un incendie qui a ravagé les lieux en 1946, pareille à un phare sur les rives de la Moselle… 16H – AUTOUR DE L’ESPLANADE Retour dans le centre-ville après avoir emprunté le Moyen-Pont, forti- fié, et jeté un dernier coup d’œil sur le plus beau profil du Temple neuf. Nous longeons les quais jusqu’au grand jar- din de l’Esplanade. On respire la chlo- rophylle dans cet espace de promenade avec bassin, haies taillées de près, bos- quets de tilleuls et de chênes. « Il est aménagé au xix e siècle sur une partie des terrains où les Français avaient bâti leur citadelle, après s’être emparés de la ville libre de Metz en 1552 », explique notre guide historienne Christiane Pignon- Feller. La vocation militaire du quartier reste prégnante, alors que l’on entend claquer les sabots des chevaux d’un défilé. Il se déroule sous nos yeux, à l’ombre des arbres, près de la caserne Ney qui occupe le sud de la place de
la République. En face, l’architecte Bofill a revisité avec sobriété l’ancien arsenal en « U » de Napoléon III. C’est aujourd’hui une cité musicale renom- mée. Tout près, une chapelle des Tem- pliers a traversé le temps. L’Histoire de cet ordre militaire, qui s’illustra aux
par un grand bain de nature. Depuis l’esplanade, il suffit de descendre sur les rives du bras mort de la Moselle, rendez-vous des promeneurs, des canards et des pédalos. Un petit port de plaisance, sur le « plan d’eau », donne une atmosphère balnéaire à la ville. >
LE PALAIS DU GOUVERNEUR, BIJOU NÉO-RENAISSANCE BÂTI SOUS L’ANNEXION ALLEMANDE, FERME AVEC PRÉCIOSITÉ LE QUARTIER DES ARMES. LA JOURNÉE PEUT S’ACHEVER PAR UN GRAND BAIN DE NATURE.
Une promenade sur les berges de la Moselle est l’occasion d’avoir un point de vue unique, et romantique, sur la ville. À l’arrière-plan, la cathédrale Saint-Étienne.
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