DET

46 PATRIMOINE

T E X T E D E F L O R E N C E D O N N A R E L

Les régions et terroirs, riches de leur contraste, ont forgé l’unité de notre pays au fil des siècles. Personnalités locales aux destins qui marquèrent l’Histoire nationale, fêtes et traditions, gastronomie, langues et parlures régionales… Découvrez ce que chaque province a légué à la France. ONT APPORTÉ À LA FRANCE CE QUE L’ALSACE ET LA LORRAINE

LA TRADITION VERRIÈRE Saint-Louis,Lalique et Baccarat sont les emblèmes de l’art de la cristallerie apparu dans les Vosges du Nord, il y a des siècles. Les origines de Saint- Louis remontent à 1586, dans le pays de Bitch. Labellisée « Manufacture royale » en 1767, elle impose le modèle de verres Trianon sur les tables raffinées. Dans les années 1920, René Lalique, le maître de l’Art déco, crée une fabrique, toujours en activité, dans cette région riche d’un savoir- faire unique. Sa signature? Le contraste entre le verre transparent et le verre satiné. a aussi contribué au rayonnement de cette tradition, tandis que Baccarat, dont le service Harcourt a fait lanotoriété, compte parmi l’élite internationale de cet artisanat d’art. La cristallerie de Meisenthal

Rouget de Lisle chantant La Marseillaise pour la première fois (1849), d’Isidore Pils. La scène se passe en 1792, 17 rue des Charpentiers à Strasbourg, chez le maire de la ville, Philippe-Frédéric de Dietrich.

Art Media / Heritage Images / Coll. Christophel

LA MARSEILLAISE L’hymne national de la France porte un nom trompeur. Il est né en Alsace, la nuit du 25 avril 1792, alors que l’officier du Génie Rouget de Lisle est prié par le maire de Strasbourg de composer un chant de ralliement pour galvaniser les troupes françaises en guerre contre l’Autriche. Le Chant de guerre pour l’armée du Rhin sera baptisé La Marseillaise après sa reprise par les volontaires originaires de la Cité phocéenne. Ils sont venus renforcer les rangs, tandis que les troupes doivent reculer devant la Prusse, alliée à l’Autriche. La Marseillaise est déclarée hymne national le 14 juillet 1795.

Dans l’atelier du chaud, de Saint- Louis. La fusion du cristal s’opère à 1450 °C sous forme d’une lave incandescente malléable. Depuis 2007, la cristallerie accueille un musée. Rue Coëtlosquet, 57620 Saint-Louis-lès-Bitche. 0387064004. saint-louis.com

222 / Avril 2020 / www.detoursenfrance.fr,

Made with FlippingBook - professional solution for displaying marketing and sales documents online