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L’église Santa María de la Asunción y del Manzano, dont la construction s’étala du XV au XVII e siècle, fut le témoin du mariage par procuration de Louis XIV et de l’infante d’Espagne, Marie-Thérèse d’Autriche, en 1660. Son retable de style néogothique est réalisé en 1910.

attaques incessantes des Français. C’est le siège de 1638, mené par le prince de Condé, à la tête de l’armée française, qui a marqué les esprits à jamais. «Les habitants ont prié nuits et jours la vierge de la Guadalupe, patronne d’Hondaribbia, qui exauça leurs suppliques : le 8 septembre, les habitants purent finalement chasser les troupes françaises», raconte notre guide. «Depuis, cette date est celle de la plus grande fête de la ville. Qui commémore cette glorieuse journée et honore la Guadalupe. » UN MAR I AG E GAG E DE PA I X D’autres batailles ont laissé des stigmates sur la façade même du château, où l’on distingue encore plusieurs traces de bouletsà de canon. Construit au X e siècle par le roi Sancho Abarca de Navarre, le château-fort a été restauré et agrandi par Charles Quint au XVI e siècle, avant d’être converti en hôtel de luxe en 1970. À l’intérieur de ses épais murs, six tapisseries murales exceptionnelles du maître flamand Rubens décorent la salle d’honneur. Quelques pas plus au sud,

se prêtait à merveille au jeu de pelote jusqu’en 1930», fait remarquer Ainhoa Villasante, guide à l’office de tourisme. Dans la rue Nagusia, les vieilles demeures aux balcons en fer forgé et les palais de style baroque aux superbes blasons se disputent la vedette. «L’hôtel de ville d’Hondarribia, au numéro 20, est l’un des plus beaux exemples de notre patrimoine architectural baroque. Un peu plus loin, le palais Zuloaga, datant de la même période, est aujourd’hui notre bibliothèque municipale. En face, au numéro 5, c’est entre les murs du superbe palais Casadevante qu’a été signé la fin du siège de 1638», précise fièrement Ainhoa. SOUS L A PROT EC T I ON DE L A V I E RG E DE L A GUADA LU P E Via de grosses dalles polies par le temps, grimpez jusqu’à la Plaza de Armas, tout en haut de la colline. L’alignement des façades colorées de la rue San Nikolás contrastent avec l’austère masse imposante du château de Charles Quint, face à la baie de Txingudi et d’Hendaye. Ce verrou contrôlant l’estuaire a,

Principal accès à la vieille ville, la porte de San Nikolàs était autrefois dotée d’un pont-levis, aujourd’hui transformé en passerelle.

à toutes les époques de l’Histoire, attisé la convoitise des puissants. Après être passée sous la juridiction du royaume de Navarre à celle du royaume de Castille, la ville n’a cessé, depuis le Moyen Âge et jusqu’au XVIII e siècle, de subir les

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