Crédit Agricole Magazine n°181

Dossier

Jeunes Les alternants, reflets de leurs clients Le CFA Difcam, rattaché à l’université d’entreprise du groupe Crédit Agricole, forme des alternants du niveau bac à bac + 5 dans 40 sites en France. Par sa proximité géographique et son savoir-faire en matière d’accompagnement des jeunes, ce CFA incarne la vocation du Crédit Agricole, ce que développent Guillaume Vanthuyne et Christian Carata.

Nous recherchons unsavoir être et des capacités relationnelles, émotionnelles et de réflexion. Guillaume Vanthuyne, administrateur Ifcam et président de la Caisse de Paris et d’Île-de-France

Comment promouvez-vous Difcam en particulier et l’alternance en général? Guillaume Vanthuyne Nous avons des partenariats privilégiés avec des écoles, des universités au sein de nos territoires qui nous font rencontrer des étudiants. En interne, nous mettons en avant de très belles trajectoires professionnelles: l’apprentissage, ça marche! Enfin, de manière institutionnelle, nous disons combien l’alternance est importante pour le Crédit Agricole, notamment via les réseaux sociaux. Nous utilisons les canaux utilisés par les jeunes et nous les incitons à partager leurs expériences au sein de leurs groupes, de leurs tribus. Christian Carata En plus des actions de promotion que nous menons sur le terrain et via les réseaux sociaux,

notre présence dans les différentes régions nous permet d’attirer des profils variés : les alternants sont bien le reflet des clients des Caisses régionales. Avez-vous perçu des évolutions dans leur recrutement, leurs attentes? G. V. Dans le contexte actuel de tension, nous ouvrons «large» et nous choisissons avant tout des personnalités, c'est-à-dire que nous recherchons un savoir être et des capacités relationnelles, émotionnelles et de réflexion. La situation l’exige et nous nous apercevons que cette ouverture est utile aux équipes. C. C. L’alternance, c’est particulier. Nous recrutons ou, plus exactement, nous sommes choisis deux fois: dans le choix initial de l’entreprise où va se réaliser l’alternance, puis lors

du recrutement définitif. Les étudiants découvrent la réalité humaine et la réalité professionnelle. Le couplage des deux est très intéressant, riche et porteur de sens. Pour moi, le CFA sert à accompagner des jeunes dans la construction de leur projet professionnel plus que d’en faire des spécialistes de la banque. Là réside notre vrai savoir-faire. G. V. C’est effectivement le jeune qui choisit. Il est pragmatique et s’investit, donne du temps, de l’énergie, si l’entreprise est capable d’expliquer son projet. Celui d’une Caisse régionale est de développer son territoire, d’agir dans l’intérêt de la société, ce à quoi il adhère. Mais il a une limite: il zappe beaucoup. Il doit accepter le temps long pour se constituer une expérience, ce qui fait aussi la richesse de notre groupe. C. C. Un apprenti est salarié et étudiant, ce qui est doublement exigeant. La dimension d’accompagnement est devenue un critère de différenciation. Il a toujours eu un tuteur d’apprentissage avec une équipe autour de lui. Cela crée une communauté d’apprentissage. S’agit-il de votre contribution à l’ambition de recruter 50000 jeunes dans les territoires et d’asseoir l’image du Crédit Agricole comme employeur universel? G. V. Le mutualisme permet à un jeune qui a envie de réussir – quelles que soient sa condition et ses origines – d’y parvenir

L’ALTERNANCE DANS LA BRANCHE

Apprentissage

621 stagiaires des classes de troisième des zones Rep et Rep+ pour les entreprises de la branche (et 300 pour Crédit Agricole SA).

+20,9 %

+33,5 %

3585

2965

2220

2020

2021

2022

et, en plus, il y a une forte demande. Au Crédit Agricole d’Île-de-France,

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