20 ans d'histoire bancaire & mutualiste
M. G. : Nous avions beaucoup échangé en amont et cela se confirme depuis dix mois maintenant : Guillaume et moi vivons une collaboration faite de confiance, de complicité et même d’une certaine émulation. Avec des personnalités et des parcours très différents, nous nous rejoignons sur les valeurs et nous regardons dans le même sens. C’est primordial pour continuer à écrire l’histoire du Crédit Agricole d’Île-de-France, dans un contexte qui n’est vraiment pas simple…
En l’occurrence, à quel contexte économique et financier la Caisse régionale francilienne fait-elle face aujourd’hui ?
«Guillaume et moi vivons
une collaboration faite de confiance, de complicité et même d’une certaine émulation» — MICHEL GANZIN Directeur général du Crédit Agricole d’Île-de-France
M. G. : Nous vivons un complet changement de paradigme, dont les éléments déclencheurs ont été la crise de la Covid-19 et les conflits géopolitiques. Pendant une quinzaine d’années, parce qu’il fallait faire en sorte que l’économie survive à la crise de 2007-2008, le monde s’est habitué à fonctionner avec une surliquidité et des taux d’intérêt très bas. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, nous évoluons à présent dans un monde dans lequel l’argent a un coût. En contrepartie, la transition est violente avec une croissance économique beaucoup plus faible, une forte inflation, un risque accru de voir éclater à tout moment les « bulles » spéculatives qui se sont peut-être créées précédemment…Parce que le contexte est ce qu’il est : c’est la nature même du métier de banquier et du rôle de dirigeant que d’agir pour adapter l’entreprise à cette nouvelle donne. G. V. : J’ajouterais un autre phénomène, plus ancien : depuis 2015 et l’arrivée en force des néobanques, le Crédit Agricole d’Île-de-France est encore plus chahuté sur son marché. En réaction à cette concurrence exclusivement digitale, il a fallu faire évoluer nos comportements, nos produits, notre organisation, et cela prend du temps. Nous ne sommes pas encore arrivés au maximum de nos capacités. Pour autant, notre santé financière nous donne les moyens d’agir au moment où la situation en France n’a jamais été aussi tendue, avec un accroissement de la pauvreté et des inégalités, des carences grandissantes dans les services publics… Il est important de rappeler qu’en tant que banque mutualiste, nos ressources sont un trésor commun : plus le Crédit Agricole d’Île-de-France s’enrichit et plus il a la capacité de prêter de l’argent, donc d’être utile.
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DEVENIR LA BANQUE MUTUALISTE FRANCILIENNE
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