= de PEP's n°36

MAISON ÉNERGIE, LES VRAIS BONS PLANS

Changer de fournisseur d’énergie, voire produire soi-même son énergie, c’est le bon ré exe pour dépenser moins ou consommer plus vert. À condition de bien comprendre les promesses commerciales. Par Élodie Toustou et PaulineClément

Choisir des prix bloqués pour se soustraire aux hausses ÉCONOMIE 140 €* Quitter les tarifs réglementés pour un nouveau fournisseur de gaz ou d’élec- tricité, c’est devoir choisir entre deux modes de fixation des prix qui pro- duisent chacun des e ets di érents. PREMIÈRE OPTION TARIFAIRE : les prix indexés, qui se traduisent par un rabais permanent appliqué par rapport aux ta- rifs réglementés. Quelle que soit l’évolu- tion de ces derniers, à la hausse comme à la baisse, le prix payé restera toujours moins cher que celui de votre contrat historique. Ces o res sont synonymes d’économies immédiates, jusqu’à 10%

our chau er ou éclairer leur logement, les Français ont dé- pensé en moyenne 1 519 eu- ros en 2018, selon leministère

sur le kilowattheure, mais elles ne garantissent pas de stabilité des prix. Si les tarifs réglementés augmentent, la facturation en era dans les mêmes proportions, idem à la baisse. SECONDE OPTION : les prix fixes qui garantissent pendant un à quatre ans que le prix facturé ne bougera pas, quels que soient les soubresauts des prix de l’énergie. Concrètement, en les souscrivant par exemple avant l’été 2019, ils vous auraient protégé provi- soirement des dernières hausses de l’électricité : 5,9% en juin et 1,23% en août. Mais ils ne permettent pas de pro- ter des reculs, sauf à choisir l’une des rares o res à prix xes révisables à la

P

de la Transition écologique et solidaire. Un budget contraint sur lequel il est toutefois possible d’agir en faisant jouer la concurrence. En effet, depuis douze ans, les particuliers peuvent quitter les tarifs réglementés de vente (TRV) xés par les pouvoirs publics et que seuls EDF pour l’électricité et Engie (ex-GDFSuez) pour le gaz peuvent com- mercialiser (ainsi que des entreprises locales de distribution dans certaines villes). Cela, a n de souscrire une o re meilleur marché ou engagée en faveur du développement des énergies renou- velables. Un choix qu’ont déjà fait 62% des abonnés au gaz, mais seulement un quart des abonnés à l’électricité, selon la Commission de régulation de l’éner- gie. Il y a pourtant l’embarras du choix, avec une quarantaine de fournisseurs alternatifs actifs sur le marché fran- çais, parmi lesquels Alterna, Cdiscount Énergie, Eni, Mint Énergie, Total Direct Énergie. Mais aussi Engie et EDF qui, eux aussi, ont lancé des o res à tarifs libres de gaz et d’électricité. Pour se démarquer, chacun avance peu ou prou les mêmes arguments : des factures allégées jusqu’à 10% par rapport aux TRV et/ou la promesse de vous fournir une énergie verte. Un discours qu’il convient de décortiquer pour repérer les o res qui correspondent vraiment à vos souhaits et qui vous feront réelle- ment économiser.

CarolineKeller, cheffedu service informationet communication duMédiateur national de l’énergie « L’autoconsommation peut faire baisser la facture

L’EXPERTE

d’électricité de 15 à 25 % » Plutôt que d’acheter son électricité à un fournisseur, produire la sienne en posant des panneaux photovoltaïques sur son toit est une pratique qui

se développe. On comptait environ 40000 foyers équipés en 2018. L’autoconsommation peut faire baisser les dépenses en électricité de 15 à 25%, selon l’Ademe. Mais la production ne permettant pas toujours de couvrir tous ses besoins, notamment l’hiver, il faut compléter son approvisionnement en souscrivant un contrat classique auprès d’un fournisseur. En revanche, en cas de surproduction, la vente du surplus est envisageable. Pour l’installation de panneaux solaires, mieux vaut se faire conseiller pour éviter les déconvenues. Contacter les conseillers locaux du service public d’information et de conseil sur la rénovation énergétique de l’habitat “Faire” (Faire.fr ou 0 808 800 700).

Made with FlippingBook - Online catalogs