= de PEP's n°36

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1_ Brestois d’origine, AlainBoulaire est l’auteur de plusieurs ouvrages sur lamer et l’histoire de lamarine. 2_ la tour Rose , qui domine le port de commerce, est un hommage aux alliés américains ayant combattu en Europe lors téléphérique urbain relie les rives de la Penfeld, le euve qui sépare les quartiers de Siamet des Capucins. C’est le premier ouvrage de ce type depuis le téléphérique de Grenoble la Bastille. 4_ L’égliseSaint-Sauveur, dans le quartier de Recouvrance. On y déposait jadis des ex-voto pour le bon retour (la “recouvrance”) des bateaux au port. 5_7_Le “garage de lamer”. ÀBrest, la réparation navale est une histoire qui s’écrit depuis longtemps. 6_ LesCapucins. Acquis par la Ville en 2009, les ateliers de l’Arsenal ont été reconvertis en un centre culturel et commercial, labellisé “écoquartier”. de la guerre 1914-1918. 3_ Inauguré en2016, le

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De la tour Tanguy au bateau de l’empereur Autre balade, autre ambiance, cette fois côté terre. Enfin presque : « À Brest, la mer est omniprésente » , rappelle Alain Boulaire. Nous prenons le tram jusqu’à la rue de la Porte. Pre- mier arrêt : l’intrigante tour Tanguy, plantée face au châteaude Brest, de l’autre côté de la Penfeld. C’est le vestige d’un autre château construit au XIV e siècle. La tour abrite un musée qui retrace l’histoire du Brest d’avant-guerre. Un peu plus haut dans la rue, notre guide nous emmène dans le jardin des Explorateurs. « Il y a deux raisons pour lesquelles j’ai un gros faible pour cet endroit. D’abord, on y a une vue extraordinaire sur le Goulet, le couloir maritime qui relie la ville à l’Océan, et la plus belle vue qu’on puisse avoir sur le château de Brest. Et puis, on a là des plantes du monde entier, rapportées par les explorations scienti ques, qui ont survécu grâce au climat doux de la région. On pense, bien sûr, à l’hortensiamais il y en a beaucoup d’autres. » Tout à côté, se dresse une des plus an- ciennesmaisonsde laville, lamaisonde laFontaine, construite auXVIII e siècle. Même si les vieilles pierres sont rares ici, nous ne nous attardons pas, car il s’est mis à pleuvoir. Alain Bou- laire nous promet un abri singulier…Nous longeons laPenfeld en direction de gigantesques nefs métalliques, longues de 300m : lesAteliersdesCapucins. Au tempsde leur splendeur,  ils étaient le royaume des tôliers, soudeurs et formeurs de la Marine. Cédé à laVille, l’endroit aété réaménagé enunespace

ouvert, où s’installent bureaux, bibliothèque, commerces… et, depuis2018, le canot de l’Empereur, un joyaude 18mconstruit  pour Napoléon I er en 1810, revenu à son port d’attache. Au-dessus de la Penfeld Dernièreétapede l’excursion : la traverséede laPenfelden télé- phérique, qui relie les Capucins au centre-ville. Il ne faut pas avoir le vertige, un hublot central est intégré dans le plancher de lanacelleet permet de regarder couler le euve côtier, 48m  plus bas. De là, on voit la quasi-totalité de la base navale, une ville dans la ville, avec 12 kmde quai. Elle est isolée du reste de Brest par dehautes clôtures. Des visitesguidées y sont tout de même organisées, soit à pied, soit en car. C’est notre prochain rendez-vous. Une fois dans l’enceinte, direction le quai des Flottilles, où sont amarrés la plupart des bâtiments. Il y a des frégates, ancienneset nouvelles, des avisos, des chasseursde mines…Dommage, leporte-avions Charles-De-Gaulle n’est pas àBrest ce jour-là! Nous sommesaucœur de ladeuxièmebase navaledeFrance, après Toulon, néesous l’impulsiondeRiche- lieu en 1631. Si l’époque des grandes expéditions est révolue depuis longtemps, la citén’enapaspour autant abandonné sa curiosité pour l’Océan. À travers Océanopolis, elle concentre, aujourd’hui encore, unegrandepartiedes compétencesnatio- naleset internationalesenmatièred’océanographieet de tech- nologiemarine. Le célèbre aquariumest loind’êtreune simple

HERVÉ RONNÉ (2) - JEAN-DANIEL SUDRES / DÉTOURS EN FRANCE

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