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4 I UNE VILLE ATTRACTIVE POUR LA TECH DEPUIS PLUSIEURS DÉCENNIES

Saviez-vous que la Grosse Pomme a un autre surnom, utilisé exclusivement dans le milieu de la tech ? Bienvenue dans la « Silicon Alley » ! En effet, pas de valley àNewYork, contrairement à la Californie, mais des avenues et des rues ( alleys ). C’est dans les années 1990, en pleine bulle Internet, que ce surnom émerge, en référence évidente à la Silicon Valley. Aujourd’hui, il décrit une réalité à plusieurs dimensions. Retenez que laSiliconAlley ades spécificités tant sectorielles que géographiques qui la différencient de sa grande sœur de l’Ouest. Les secteurs couverts sont ceux qui caractérisent le tissu économique traditionnel new-yorkais : les médias, la finance et la distribution y sont surreprésentés. Vous avez peut-être encore en tête ces images de financiers faisant leurs cartons, qui ont fait le tour du monde lors de la crise financière des subprimes en 2008. La banque Lehman Bro- thers vient de faire faillite, Wall Street tremble, et c’est le début d’une période noire pour l’in- dustrie financière, pointée du doigt pour sa dé- régulation et ses excès. En réponse à cette trajectoire alarmante pour la ville, le maire de l’époque, Michael Bloom- berg (trois mandats, de 2002 à 2013), pro- pose un plan de long terme en vue de soutenir la diversification de l’emploi en huit secteurs. L’entrepreneuriat y occupe une place de choix, comme en témoigne la nomination d’une Chief Digital Officer rejoignant le cabinet du

Quant à sa géographie, elle était bien délimitée jusqu’à la récente explosion de l’écosystème startup. Le cœur historique de la Silicon Alley se situe dans le quartier de Flatiron, ou l’on trouve l’immeuble éponyme. Mais ses ramifications se sont rapidement éten- dues au reste de la ville. Les quartiers abritant l’université de Columbia et New York University (NYU), ou encore Dumbo, à Brooklyn, sont par exemple des centres d’innovation plus récents. Le site Web AlleyWatch (AlleyWatch - The Pulse of New York Tech 105 ) recense l’information de la communauté startups et innovation de New York City. maire. Inutile de préciser que le sujet est cher à Bloomberg, lui-même entrepreneur de renom avant d’entamer sa carrière politique. Quels que soient les avis partisans sur l’agenda politiquedeBloomberg, lesopinionsconvergent pour souligner les bénéfices de ses trois man- dats sur le développement du secteur tech à New York. C’est pendant cette ère du début des années 2000 que la ville se positionne comme une vraie alternative à la Silicon Val- ley, avec un écosystème indépendant et riche d’opportunités. De nombreuses voix s’éle- vèrent d’ailleurs à la fin du dernier mandat de Bloomberg, en 2013, pour s’inquiéter de l’avenir de la tech après le passage de pouvoir politique.

A I New York

5 I UN TOURNANT TECHNOLOGIQUE ACCÉLÉRÉ SUITE À LA CRISE FINANCIÈRE DE 2008

CÔTE EST

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