Visa pour les Etats-Unis
TÉMOIGNAGE Bertrand Schmitt, Entrepreneur in Residence (EIR), Red River West*
* Fonds de capital-risque créé en 2017 par le Groupe Artemis, spécialisé dans l’accompagnement à l’international de startups françaises et européennes, s’appuyant sur une équipe partagée entre Paris et Los Angeles. Plus d’informations sur leur site : www.redriverwest.com
Selon ton expérience, qu’est-ce qui distingue un startupper français des autres entrepreneurs (notamment américains) qui se lancent aux États-Unis ? Tout d’abord, un startupper aux États-Unis doit savoir tout faire – je ne plaisante pas –, et le côté souvent analytique des Français (du moins des ingénieurs) les avantage plutôt. Cela dit, lorsque l’entrepreneur français a un profil technique, il doit être vigilant et prendre soin d’ajouter une couleur marketing/commerciale à son projet. Les Américains ont une grande capacité à développer une histoire : ils partagent une vision et mettent en scène le client comme héros de l’utilisation de leur produit. À ceux qui nous lisent : n’ayez pas peur du superlatif, nous sommes au pays des super-héros ! Par ailleurs, les Américains sont très focalisés sur les key performance indicators (KPI) et connectent ces indicateurs au story-telling . Enfin, les entrepreneurs aux États-Unis ont développé une habitude de travailler à distance qui leur permet d’aller vite. Cet aspect s’est encore accentué avec la crise sanitaire et devient une tendance de fond qui change les interactions, y compris avec les investisseurs. Au vu des nombreux dossiers que Red River West reçoit, quels conseils peux-tu donner à ceux qui liront ce guide, pour démystifier (et aider à réussir) une levée de fonds ? Plusieurs me viennent spontanément à l’esprit. 1) Être bon dans les aspects comptables et financiers – il s’agit ainsi non seulement de comprendre les USGAAP, mais aussi de réfléchir à long terme. 2) Vision et ambition sont des éléments clés
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ENVISAGER LES ÉTATS-UNIS
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