Visa pour l'Asie du Sud-Est

intermédiaires des secteurs électroniques, machinerie et équipement : les pays les plus affectés sont les mieux intégrés aux chaînes mondiales de valeur (Singapour, la Thaïlande et la Malaisie). À l’inverse, le Vietnambénéficie d’une hausse de la demande américaine en produits autrefois importés de Chine et d’une relocalisation d’investissements. À plus long terme, d’autres pays dans la région, la Thaïlande et la Malaisie, qui bénéficient tous deux d’une base de production exportatrice, pourraient aussi profiter de ces mouvements. L’impact agrégé des tensions commerciales s’avérerait in fine relativement positif. L’ASEAN figure également parmi les zones les plus exposées à des risques majeurs du fait du changement climatique . Selon l’ONG Germanwatch, la Thaïlande fait partie des dix pays les plus touchés par les catastrophes naturelles ces vingt dernières années. Les phénomènes récurrents de sécheresses ou de fortes précipitations dans la région affectent en particulier l’agriculture. Plusieurs pays sont également touchés par des séismes, des éruptions volcaniques et des tsunamis liés à la tectonique des plaques (notamment l’Indonésie). D’autres pays, dont l’Indonésie et Singapour, sont par ailleurs concernés par l’élévation du niveau de la mer due au réchauffement climatique. Les pays de l’ASEAN doivent combler leurs importants besoins de financement des infrastructures, principalement d’énergie et de transport. Ces derniers sont estimés à 210 milliards de dollars américains par an jusqu’à 2030, selon la Banque asiatique de développement. Les pays de l’ASEAN devront plus que doubler leurs capacités de production d’électricité d’ici 2040 pour satisfaire la demande, avec des investissements de 50 milliards de dollars par an. En outre, la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures estime que le développement des infrastructures de transport dans la zone nécessitera des investissements de 84 milliards de dollars par an d’ici 2030 (48 milliards de dollars pour les routes-autoroutes et 22 milliards de dollars pour le rail). De plus, l’Indonésie et les pays les moins développés de la zone (Cambodge, Laos, Birmanie) font face à des besoins importants d’accès à l’eau et à l’assainissement. Compte tenu de ressources publiques limitées, de nombreux projets sont aujourd’hui confiés au secteur privé, notamment via des partenariats public-privé (PPP).

CONCLUSION

VISA POUR L’ASIE DU SUD-EST

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