VMAG PEPS
Donner du sens à ses placements en favorisant des investissements écologiques ou socialement vertueux : les épargnants apprécient l’épargne verte.
LES LIVRETS A ET LDDS Il existe très peu de di érences dans l’utilisation des fonds déposés sur un livret A ou sur un livret de dévelop- pement durable et solidaire (LDDS, ex-Codevi). Les dépôts e ectués avant 2017 sont essentiellement utilisés par les banques pour des prêts aux PME et par la Caisse des dépôts et consigna- tion (CDC), qui centralise 60 % de cette épargne pour le nancement de loge- ments sociaux ou de politiques de la ville. La loi impose que 10 % des fonds conservés par les banques (4 % du total épargné sur les livrets A et LDDS) servent à nancer des travaux d’éco- nomies d’énergie dans les bâtiments anciens. L’État n’exige cependant pas qu’elles précisent la nature des travaux nancés. En revanche, l’argent centra- lisé par la CDC depuis 2017 (60% des nouveaux versements) est utilisé pour des prêts “verts”, qui permettent de nancer la rénovation énergétique des bâtiments publics et du secteur HLM. % Quel impact sur l’environnement ? 60 % des dépôts que vous avez e ectués depuis 2017 sur un livret A ou LDDS permettent de nancer la rénovation énergétique. % Quelle rémunération ? 0,50 % d’in- térêts annuels.
positif. « C’est le label le plus transparent et celui qui présente le plus de garanties » , assure Lorette Philippot, chargée de campagne Finance privée à l’ONG Les Amis de la Terre. De nombreux produits d’épargne, comme certaines assurances-vie, en bénéficient. Généralement, ils ne comportent qu’une part “verte” de 5 ou 10 %. Mais de rares livrets d’épargne contribuent pleinement à la transition vers une société plus écologique. Ainsi, l’argent déposé sur le livret d’épargne ou le compte à terme (plus rémuné- rateur mais moins exible) de La Nef (Nouvelle Économie fraternelle) est entièrement consacré au nancement de projets à impact positif sur le plan écologique (filière bio, économie cir- culaire et zéro déchet, énergies renou- velables), social ou culturel. Les épar- gnants décident du secteur où va leur argent et peuvent reverser leurs inté- rêts à une association partenaire. « La Nef est la référence en matière de finance éthique » , observe Lorette Philippot. Cette coopérative financière, fondée en 1988, publie chaque année une liste complète des projets soutenus grâce à l’argent des épargnants. Le livret Agir du Crédit coopératif per- met lui aussi de réserver les prêts, ren- dus possibles par l’épargne, aux acteurs de la protection de l’environnement
ou de l’économie sociale et solidaire. La moitié des intérêts produits par le livret peuvent également être reversés à une association. % Quel impact sur l’environnement ? De 5 à 100 % des fonds sont utilisés pour nancer des projets dans un ou plusieurs domaines de l’écologie ou de la solidarité. % Quelle rémunération ? 0,05 % pour le livret et de 0,10 à 0,20 % pour le compte à terme concernant La Nef ; 0,75 % jusqu’à 15 300 euros et 0,05 % au-delà pour le Crédit coopératif. Avec son épargne, on peut soutenir directement des porteurs de projets vertueux. Le “crowdfunding” – ou nancement participatif en français– permet à des centaines voire à des milliers de contributeurs individuels de soutenir un projet sous di érentes formes : prêt, don avec ou sans contre- partie, achat de parts, de titres, etc. Il existe des plateformes spécialisées dans l’agriculture et l’alimentation biologiques (Blue Bees, Miimosa), les énergies renouvelables (Énergie par- tagée, Lendosphere, Ener p) ou l’agro- foresterie (Wiseed). Ces investisse- ments sont généralement déterminants pour le développement de tels projets. Et on sait où va son argent ! % Quel impact sur l’environnement ? Le soutien direct à des projets dans tous les domaines environnementaux. % Quelle rémunération ? Elle dépend du type de placement, de la structure ou de la nature du projet. Certains de ces investissements sont plus rému- nérateurs que les solutions tradition- nelles. Ils peuvent toutefois comporter d’importants risques nanciers. LE FINANCEMENT PARTICIPATIF
FINANSOL : LE LABEL RESPONSABLE
Le label Finansol, créé en 1997 et attri- bué par un comité d’experts indépen- dants, distingue les produits d’épargne à impact social ou environnemental
5000 C’est, en milliards d’euros, le patrimoine financier des ménages français (principaux placements), à la fin de 2018. Les produits de taux (dépôts bancaires, assurance-vie, etc.) représentent 65 % de ces placements. Source: Banque de France.
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