VMAG PEPS
PRATIQUER L’ÉCONOMIE COLLABORATIVE Avec les sites internet demise en relation entre les particuliers, arrondir ses ns demois est un jeu d’enfant. En respectant certaines règles.
LOUER SES OUTILS, SA VOITURE…
ACHETER ET VENDRE SUR INTERNET
D’après une étude d’Odoxa d’avril 2018, 59% des Français ont déjà eu recours à l’achat ou à la vente de biens d’occa- sion. Selon l’Insee (n° 1749, avril 2019), la moitié des ménages qui vendent en ligne en ont retiré moins de 150 euros, 9%ont perçu entre 800et 3000euros et 8% plus de 3000euros. % Que peut-on vendre sur internet ? Tout ou presque. D’après l’Insee, il s’agit surtout de meubles (26%), de véhicules (22%) et de vêtements, chaussures ou sacs (20 %). La revente occasionnelle d’objets de seconde main n’étant pas considérée comme une activité pro- fessionnelle, vous n’avez aucune for- malité à accomplir pour vous lancer. Autre intérêt, les sommes encaissées ne sont pas taxables. Mais, si au cours de la même année, vous encaissez plus de 3 000 euros et réalisez plus de 20 transactions sur le même site, ce dernier doit déclarer les revenus encaissés par son intermédiaire à l’administration scale. « Il est possible que cela relève alors d’une activité profes- sionnelle » , prévient la Direction géné- rale des nances publiques. Les règles sont di érentes si vous aimez coudre, fabriquer des bijoux et que vous vendez votre production… ou si vous chinez et revendez ce que vous avez acheté, comme des bandes dessinées, des cartes postales ou autres. Même exercé de manière occasionnelle, ce hobby a un caractère professionnel. En conséquence, vous devez vous imma- triculer en tant qu’indépendant et payer des cotisations sociales. Le plus simple est d’opter pour le statut demicroentre- preneur. Vous n’avez pas de comptabili- té à tenir et vos cotisations sociales sont calculées sur votre chiffre d’affaires. Avec l’avantage de ne rien avoir à payer les mois où ce dernier est nul.
Proposer en location sa voiture, ses outils de jardinage ou de bricolage ou des accessoires ou des vêtements de luxe ne nécessite aucune forma- lité. Tant que vous ne dépassez pas 8 227 euros de revenus par an, cette activité ne présente pas un caractère professionnel et vous n’avez pas de cotisations sociales à payer, mais vous devez régler 17,2 % de prélèvements sociaux en plus de l’impôt sur le revenu. Si vous dépassez cette limite, votre acti- vité revêt un caractère professionnel et vous devez vous enregistrer et payer des cotisations sociales. Le plus simple est d’opter pour le statut demicroentre- preneur. Une autre pratique en vogue consiste à proposer ses services sur une plateforme de “jobbing” pour du jardi- nage, la garde d’animaux, des cours de yoga, etc. Attention, il s’agit d’une acti- vité professionnelle, vous avez l’obli- gation de vous immatriculer en tant qu’indépendant, avec la possibilité de choisir le statut de microentrepreneur pour payer vos cotisations sociales. CONSOMMERMALIN % Pensez à l’achat groupé pour béné - cier de tarifs préférentiels (par exemple, l’association Castors dans le domaine de la construction et la rénovation de logements, Les-castors.fr). % Devenez adepte du “Do it yourself” en fabriquant vous-même vos produits de beauté ou d’entretien (recettes sur Toitsalternatifs.fr, onglet “Conseils pra- tiques”, puis “Bricolage et DIY”). % Empruntez, échangez ou louez des objets dont vous avez besoin sur des sites de partage, comme Pretik.org, Sharevoisins.fr. % Récupérez gratuitement des objets de secondemain sur une plateforme de dons (Freecycle.fr, Donnons.org…).
% Empruntez les livres à la bibliothèque ou achetez-les d’occasion. Un livre de poche vous coûtera entre 1 et 3 euros dans une brocante ou sur leweb. % Visitez lesmusées publics le premier dimanche dumois, ils sont gratuits.
PARTAGER SES FRAIS AVEC LE COVOITURAGE
Avec un tarif de 0,07euro/km, ce mode de déplacement est plus économique que le train ou l’avion pour les longs trajets. Mais le covoiturage ne se limite pas aux vacances. Vous pouvez faire des économies en pratiquant le covoi- turage quotidiennement sur de courtes et moyennes distances. Selon l’Ademe, un salarié qui vit à 30kilomètres de son lieu de travail et qui covoiture tous les jours peut économiser 2000 euros par an. Attention, le covoiturage est enca- dré par le Code des transports. Vous ne pouvez prendre des passagers que pour un trajet que vous e ectuez pour votre propre compte. La contribution des pas- sagers doit se limiter à un strict partage des frais de carburant et de péage, dont une partie reste à votre charge. Vous pouvez utiliser les barèmes publiés par l’administration scale pour éva- luer la quote-part de chacun. Si vous ne respectez pas ces règles, vous vous exposez à des poursuites pénales. Tant que vous restez dans un cadre légal, les sommes perçues ne sont pas taxables.
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