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bio V Né le 23 mars 1968, Pierre Palmade grandit à Bordeaux. Il perd son père dans un accident de voiture à 8 ans. Très vite, il comprend que le rire permet d’attirer l’attention et de se faire aimer. Après avoir tenté une classe préparatoire à HEC, il décide de monter à Paris pour travailler avec l’humoriste Sylvie Joly. Il apprend le métier à ses côtés et débute sur scène en 1998. Muriel Robin le sollicite pour l’écriture d’un spectacle et, parallèlement, il apparaît dans l’émission La Classe sur France 3. Il enchaîne les spectacles tout en continuant à écrire pour d’autres, comme Jacqueline Maillan ou Mimie Mathy. Il s’essaie au cinéma dans Pédale douce, Astérix et Obélix contre César, etc. Puis revient à la scène avec Michèle Laroque dans Ils s’aiment, qu’il jouera également avec son amie Muriel Robin. Côté vie privée, Pierre Palmade a épousé la chanteuse Véronique Sanson en 1995 avant de divorcer et d’annoncer son homosexualité. Par ailleurs, l’artiste n’a jamais caché sa lutte contre ses addictions, comme l’alcool ou la cocaïne. J’essaie de faire rire pour que les gens oublient leurs angoisses. Pour moi, le rire est un remède mais cela ne suffit pas non plus pour m’apaiser complètement. Les vacances, c’est quoi pour vous? C’est très nouveau comme idée. J’estime encore un peu aujourd’hui qu’arrêter de travailler est une source d’angoisse. Même chose pour les voyages. Pendant longtemps je ne voulais pas aller à l’étranger, parce que l’on ne me reconnaissait pas… Heureusement, cela m’est passé. Il faudrait que, dans la der- nière partie de ma vie, j’arrive à me détendre et à trouver le bonheur ! 1.AvecBenjaminGauthier. 2.Avecun invitéàchaquenuméro:MurielRobin, FrançoisBerléand,IsabelleNanty… 3.Diffusiondutroisièmeépisodeprévueennovembre.

Vous travaillez aussi beaucoup pour la télévision… Oui, c’est le meilleur moyen que j’ai trouvé pour ne pas travailler au cinéma. Le cinéma est très lent et pour quelqu’un qui aime que les choses soient vite faites bien faites, la télévision est idéale. On pourrait croire que Le Grand Restaurant est un téléfilm. C’est tourné en six jours, écrit et répété en un mois. Cela me va très bien. En outre, j’ai toujours rêvé d’avoir mon Petit Théâtre de Bouvard . Jamel a eu son Jamel Comedy Club, Laurent Ruquier On ne demande qu’à en rire . C’est ce que je voudrais réaliser avec La troupe à Palmade s’amuse avec…, qui s’appa- rente à un petit théâtre.

j’ai des idées rigolotes. Et la généra- tion qui arrive commence vraiment à être drôle. On a eu des années 2000 un peu compliquées : lemoindremec un peu drôle se proclamait humo- riste. Désormais, il y a des gens qui reviennent à des choses plus exi- geantes. Il ne faut pas confondre humoriste et déconneur. Avez-vous un péché mignon ? Mon travail, et aussi ne pas se lais- ser aller physiquement. Vous faites du sport ? J’essaie d’en faire le plus possible. Je cours, je joue au tennis. Votre remède contre le blues? Les médicaments et les séances chez le psy. Dans l’absolu, je ne trouve pas que la vie est belle. Quel est votre moteur dans la vie ? Le travail.

Qu’est-ce qui vous fait rire dans la vie ?

L’humour un peu vache, cassant, ce que l’on appelle l’ironie. Moi, je me fais rire de plus en plus. Je trouve que

EDDY BRIÄRE / BESTIMAGE

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