VMAG PEPS

des fourmis 140 dans les jambes

La villa Strassburger, avec sa profusion de tourelles et de bow-windows animant les élévations, ainsi que les nombreux décrochements de sa toiture, clame haut et fort son caractère normand.

Elle se laisse aussi admirer

de l’intérieur, lors de visites guidées organisées par l’o ce de tourisme.

MONSIEURJEAN,CHEFBARMAN DUNORMANDY

Pour leshabitués, c’est “ Monsieur Jean ” . Costume impeccable, l’allured’ungentleman,Marc Jean est depuisprèsde vingt ans l’incontournable chef dumythiquebar de l’hôtel LeNormandy . Cet enfant de la région, lsd’agriculteurs, a toujours, se souvient-il, étéattirépar lemondedu luxe– il a commencé comme groomdansunhôtel deTrouville. En 1988, il intègre l’équipe de cet élégant établissement. Il enprend la têteen2000. «Cebar, c’est une institution, unpeu l’âmede l’hôtel, un décor théâtral permanent. Les clientsduNormandy y sont très attachés. Je connais leshabitudesde chacun. » Roi du cocktail sophistiqué, il s’e orcedemettreenavant lesproduits locaux–que ce soit lepommeau, laBénédictine ou le calva. « J’ai inventé leMojiDos, unmojitoau calvados. C’estmonami Laurent Gerraquim’a suggéréde l’appeler ainsi… » Au l du temps, sonparcours a forcément croisé d’innombrables stars, notamment pendant leFestival ducinémaaméricain. «Unsoir, JackNicholsonm’a rejoint derrière lebar et a commencéà faire l’inventairedeswhiskies avecmoi. Ona vu le jour se lever ! » L’annéedernière, il a ressenti une viveémotionen voyant entrer Jean-Louis Trintignant : Deauvilleaccueillait, cinquante-deux ans après, le tournagede la suitede l’inoubliable Unhomme et une femme, deClaudeLelouch.

Un bijou signé Auguste Bluysen – l’auteur du Grand Rex à Paris –, et habité dans les années 1930par l’industriel André Citroën. Sur le même boulevard, la villa “Camélia”, décorée de lambrequins et de garde-corps en bois à motifs ajourés, évoque la rusticitémontagnarde. Construite en 1864 pour le marquis deSalamanque, elleest l’unedes plus anciennes de la cité. Toujours à la même adresse, la villa “Grisélidis” (1871) semble tout droit sortiede laRenaissance amande, avec ses pignons à redans. “L’Augeronne”, avenue de la République, constitue la quintessence du courant régionaliste normand, puisque la demeure rassemble des éléments récupérés sur d’anciennes bâtisses du pays d’Auge après la Seconde Guerre mondiale… Le visiteur pourra encore découvrir, avenue du Golf, la villa mauresque “El Djezaïr,” datant des années 1930. S’il fallait n’en découvrir qu’une, ce serait la très belle villa “Strassburger”, dressée au milieu d’un vaste parc planté de pommiers. Cette extravagante propriété a été voulue, en 1907, par le baron Henri de Rothschild, amateur de courses de chevaux, à proximité de l’hippodrome. Elle est acquise par le richissime éditeur américain Ralph Beaver Strassburger en 1924; son ls l’a léguée à la ville en 1980. Par bonheur, elle est ouverte au public.

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