VMAG PAR

VERS 3 ANS

Ça y est, il parle!

POUR L’ENCOURAGER… On continue de lui lire des livres même s’il réclame toujours la même histoire! On chante des comptines avec lui, on fait des chansons de gestes. On joue au loto, au Memory, on fait des puzzles ensemble, tout ce qui favorise les échanges est matière à discussion. On lui pose des questions sur ce qu’il aime, ce qu’il voit…

camarades, il développe son vocabulaire. Il possède en moyenne 1000 mots! Mais là encore, il y a de grandes disparités d’un enfant à un autre. Il comprend des ordres complexes comme « passe à table après avoir lavé tes mains ». C’est aussi l’apparition du « je » dans ses phrases car l’enfant poursuit son travail d’individualisation.

C’est l’heure d’entrer enmaternelle. Notre enfant grandit et franchit encore une étape. Ses phrases sont plus longues. Elles se composent d’un sujet, d’un verbe et d’un complément et font trois ou quatre mots. « C’est le moment de l’acquisition de la syntaxe. Il glisse des prépositions dans ses phrases, fait des accords avec les noms au pluriel. Bien sûr, il y a encore quelques erreurs dans ses constructions de phrases, mais ça se met en place », commente l’orthophoniste. Au gré des échanges avec ses parents, sa famille, son enseignant, ses

«Alexandre s’exprime bien, parfoismêmemieux que nous! Comme il n’a pas les codes pour savoir quand employer le langage soutenu ou familier, il ne fait pas la différence. Il dit“ma chère sœur”, ou“je suis d’accord”, alors que nous disons souvent plus“ok”! Katie était pareille. Bien sûr, il écorche encore certains mots. Il dit, par exemple,“dicament”au lieu de“médicament”.Mais quand on le reprend, il saisit tout de suite et le redit aussitôt comme il faut. » « Il s’exprime parfois mieux que nous! »

VERS 4 ANS Il se fait bien comprendre

AGNÈS Maman de Katie, 7 ans, et Alexandre, 3 ans 1/2

car le vocabulaire se développe d’un coup. Il faut être vigilant s’il répète des syllabes ou des mots. Si ses phrases sont courtes et mal construites, qu’il n’est pas toujours compréhensible, qu’il a du mal à raconter des événements simples et récents, on peut faire un point chez l’orthophoniste », conseille Cécile Zamorano.

L’acquisition du langage se poursuit, mais l’enfant parle déjà sans erreur syntaxique sérieuse. Il est ainsi plus rare qu’il dise par exemple « j’ai donné à manger à le cheval ». Il se fait facilement comprendre de tous, même si certains mots peuvent être plus difficiles à prononcer pour lui : « pestacle » au lieu de spectacle… « C’est souvent vers 4 ans que l’on remarque des débuts de bégaiement

Un petit coup de pouce ! Après 4 ans, au moindre doute, on fait un point chez l’orthophoniste.

POUR L’ENCOURAGER… On continue de lui lire des histoires pour qu’il s’approprie toujours plus les structures syntaxiques. Ça permet aussi de le plonger vers le langage écrit. On joue ensemble et on discute de sa journée d’école. Ça y est, on tient de vraies discussions ensemble!

DOROTHÉE BLANCHETON

D.R.

PARENTS Décembre 2020 67

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